
C’est le montant en dollars que le groupe Volkswagen pourrait avoir à payer pour avoir truqué ses moteurs. Le scandale est planétaire : la marque a en effet implanté un logiciel espion dans 482,000 modèles diesel de type EA189 (potentiellement 11 millions de voitures à travers le monde), visant à contourner les tests antipollution.
Quelles sont ces normes antipollution que les voitures doivent respecter ? En Europe elles s’appellent les « normes Euro » et ont été mises en place en 1991. En constante évolution, les règles d’émission diffèrent selon le type de véhicule (particulier ou commercial) et concernent les moteurs à essence, diesel et GPL. Des limites de rejet ont été établies pour les 4 polluants suivants : les oxydes d’azote (NOx), le monoxyde de carbone (CO), les hydrocarbures (part des imbrûlés du carburant, HC) et les particules fines .
Il y a cependant un fossé entre la théorie et la pratique. Alors que toute nouvelle norme antipollution est sensée s’appliquer aux voitures nouvellement immatriculées, une majorité de véhicules neufs ne sont pas conformes et émettent jusqu’à 40 fois plus de polluants que le seuil autorisé, sans compter les anciens véhicules qui n’y sont pas sujets. Les tests ne sont quant à eux que très rarement effectués dans les garages. Ceci amena le journal Le Point à traiter ces normes de « mascarade » dans son article du 22 septembre 2015, car peu réalistes, trop ciblées et faciles à contourner.
L’action en bourse de VW a dégringolé de 167.60EUR le 17 septembre à 115.00EUR le 22 septembre et au-delà des conséquences financières, c’est surtout l’image et la crédibilité de la marque allemande qui en pâtira. Les enquêtes pourraient s’étendre à d’autres constructeurs.
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