1816-2016 = 200 ans
Le Prométhée moderne, mieux connu sous son petit nom Frankenstein à 200 ans.
Cela fait en effet 200 ans que sur les rives du lac Léman près de Cologny a été écrit l’un des premiers romans de science-fiction de l’Histoire (au sens littéral). Qui plus est par une jeune femme de 18 ans, Mary Shelley.
Dans le roman, Victor, scientifique de son état a grandi à Genève et conçoit le plan de donner vie à un être qu’il a fabriqué de toute pièce. La créature douée de conscience, et sur laquelle il n’a aucune prise, va finir par l’obliger à réaliser la portée de ses actes. Ce qui n’était qu’un défi intellectuel pour le jeune scientifique va finir par devenir une réalité mortifiante. Au final le docteur sera contraint de prendre une décision radicale. Une réflexion sur les progrès de la médecine de son époque.
Aujourd’hui, même si le contexte a changé et que l’assemblage d’une créature à partir de morceaux de cadavre n’est plus d’actualité, la responsabilité face aux dérives de la science incarnée par cet artefact d’être humain pose une réflexion qui a encore lieu d’être 200 ans plus tard.
La (re)lecture d’un texte classique tombé dans le domaine public mérite donc de lui consacrer un instant :
Pour le texte qui est loin d’être ennuyeux, pour la réflexion et pour enfin s’affranchir de l’image peu fidèle reflétée par les films et l’imagerie populaire. Peu de personne savent que Victor Frankenstein était Genevois ou que la créature n’a en réalité pas de nom.
Ce bicentenaire est l’occasion pour Genève de créer l’événement, en partenariat avec la Fondation Martin Bodmer et la Fondation Brocher. Tout au long de l’année seront organisés des événements en rapport avec cet anniversaire.
Pour tous renseignements sur les futures conférences, discussions, expositions et autres manifestations, le site http://www.frankenstein.ch/ est disponible.
200 serait même pour une fois le chiffre de l’année.
Photo credit : Michael Sauers via Flickr, CC0 Public Domain License