
La digitalisation s’invite partout et la comptabilité n’y échappe pas. Dans de nombreuses entreprises, elle suscite à la fois de l’enthousiasme et de l’inquiétude : enthousiasme pour les gains de temps et la réduction des erreurs ; inquiétude, parfois, pour l’avenir de certains postes et la crainte de ne plus avoir sa place dans une organisation transformée.
En tant que comptable passionnée par l’automatisation, j’ai souvent ressenti cette transformation de manière positive. J’ai automatisé une grande partie de mes tâches dans la plupart des postes que j’ai occupés. Jamais je n’ai vu l’automatisation comme une menace pour mon emploi, mais plutôt comme une chance :
L’automatisation peut générer de la démotivation au sein d’une équipe. Certains comptables peuvent craindre de perdre leur poste, ou de devoir changer de rôle sans y être préparés. Ce ressenti est compréhensible. La peur naît souvent :
Or, dans beaucoup de cas, l’automatisation ne fait pas disparaître le besoin humain, elle le redirige. De nombreuses tâches et projets restent en attente faute de temps et de ressources. Ce potentiel peut être révélé si l’on accompagne correctement la transition.
L’adaptation ne se décrète pas : elle se construit. Les managers ont une responsabilité majeure dans ce cas. Ils doivent non seulement rassurer, mais aussi donner aux équipes les moyens de se projeter dans l’avenir :
Recevoir une formation ne devrait pas être perçu comme un « devoir », mais comme un cadeau de l’entreprise, un signal fort : « Nous croyons en toi, nous savons que tu en es capable, et nous voulons t’associer aux projets à venir. »
Nous oublions parfois que nous ne sommes pas « monotâches ». Dans notre quotidien, nous marchons et parlons en même temps, nous mangeons tout en suivant une conversation. De la même manière, après plusieurs années passées dans une fonction, nous restons capables de nous émerveiller face à la nouveauté, à condition que l’on nous guide et que l’on nous fasse confiance.
La digitalisation n’est pas un arrêt, c’est une transition. Ce n’est pas la fin d’un métier, mais une évolution de ses contours. L’automatisation libère du temps et de l’énergie pour que nous puissions investir nos compétences dans ce qui compte vraiment : l’analyse, le conseil, l’accompagnement stratégique et les projets où la valeur humaine est irremplaçable.
La comptabilité à l’ère de la digitalisation n’est pas une discipline en voie de disparition. C’est une profession en mutation, qui exige d’oser sortir de sa zone de confort, mais qui offre en retour la possibilité d’apprendre, de grandir, et de contribuer autrement à son entreprise. La clé se trouve dans l’accompagnement, la transparence et la confiance.
Crédit photo : Photo de stock par ©AndreyPopov - 192703044
Après quinze années d’expérience dans les finances au sein de multinationales, j’ai acquis une solide expertise en analyse et en gestion de processus. Mon attrait pour l’informatique est né directement de ce parcours : afin d’optimiser les postes comptables, j’ai appris de manière autodidacte le développement d’outils, avant d’approfondir ces compétences à travers des formations ciblées.