LA PLATEFORME COLLABORATIVE SUR L’ÉCONOMIE, LE MARCHÉ DE L’EMPLOI ET LES RESSOURCES HUMAINES EN SUISSE

  1. /
  2. Archives
  3. /
  4. La communication: un métier,...

La communication: un métier, trois mondes

by | Fév 1, 2012 | Actualités, Archives | 0 comments

Ils façonnent l’image des entreprises, renforcent l’identité d’une marque et la propulsent sous les feux de la rampe. Les professionnels de la comm’ ont incontestablement gagné leurs lettres de noblesse dans un monde en mutation, souvent déstabilisé par les soubresauts économiques.

Le site d’information Geneva Business News vous propose une série consacrée à ce métier qui prospère dans l’ombre de ces petits ou grands entrepreneurs auxquels il offre pourtant la lumière.

Cette série se divise en trois volets. Le premier commence aujourd’hui et présente les créateurs de trois petites agences de communication indépendantes, MaxComm, SMC&Co et Colegram. Le deuxième sera dédié aux grandes firmes de la comm’, le troisième à l’usage que des acteurs de la finance genevoise font de la communication pour soigner leur image en ces temps de crise.

 

“La communication est avant tout une affaire de contenus”

Rencontre avec Bernard Schopfer, fondateur de l’agence de communication MaxComm Sàrl.

 

Bernard Schopfer, fondateur de l'agence MaxComm © Emmanuelle Bayart pour GBNews, 2012.

 

GB News: Quand et comment avez-vous eu l’idée de fonder MaxComm?

Bernard Schopfer: A la base, je suis journaliste. J’ai créé l’agence MaxComm après avoir travaillé en tant que directeur de la communication de deux gros projets internationaux passionnants: Team Alinghi, de 2000 à 2005, puis Ericsson Racing Team de 2006 à 2007. J’ai ensuite ressenti le besoin et le désir de créer une structure durable, qui repose sur mes valeurs et mes critères de qualité.

Dans quelle mesure, votre ancien métier de journaliste est-il un atout dans le domaine de la communication?

C’est un atout important pour l’agence MaxComm, qui est très impliquée dans l’élaboration de «contenus». Notre équipe est très régulièrement en relation avec les médias, qu’elle informe des activités de nos clients. Il est donc essentiel de bien connaître et comprendre leurs attentes afin de leur fournir ce dont ils ont besoin et de ne pas leur faire perdre de temps. C’est un partenariat qui évolue au fil des jours.

Combien de journalistes comptez-vous dans votre équipe?

Nous sommes une petite équipe de quatre personnes, parmi lesquelles deux journalistes, un responsable IT / graphisme et une attachée de presse qui fait aussi office d’assistante de bureau. Nous travaillons par ailleurs avec un vaste réseau de collaborateurs dans le monde entier: journalistes, traducteurs, photographes, caméramans…

Bernard Schopfer et ses collaborateurs, Loriane Natalini et Romain Richard ©Emmanuelle Bayart pour GBNews, 2012

D’où vient le nom de votre agence, MaxComm?

C’est simple, Max est mon deuxième prénom. Je n’ai pas dû chercher bien loin pour trouver l’appellation d’une activité à laquelle je m’identifie totalement.

Combien de clients peut gérer une petite agence comme la vôtre?

Nous sommes passés, en six ans, des trois clients que nous avions lors de notre fondation à une vingtaine aujourd’hui. La liste est panachée. Elle se compose de sociétés ou d’entités actives dans le monde du sport, mais aussi de la technologie, du développement durable ou de la finance.

Si vous obteniez de nouveaux mandats, engageriez-vous du personnel?

Oui, certainement, nous nous apprêtons d’ailleurs à le faire. Nous recherchons avant tout des personnes motivées et compétentes, et aptes à s’intégrer dans notre équipe; des attachés de presse d’une part, et des graphistes de l’autre.

Avec l’arrivée des nouvelles technologies de l’information, tels qu’Internet et, plus tard, les réseaux sociaux, quels changements a dû opérer le métier de la communication?

Les nouvelles technologies ont marqué la fin du monopole des médias sur l’information. C’est un changement majeur. Les agences de communication ont dû s’adapter. Je constate, par exemple, qu’on est en passe d’abandonner la production des traditionnels dossiers de presse imprimés sur des feuilles A4 et présentés dans une fourre en plastique, une pratique très en vogue il y a dix ans. Aujourd’hui, de nouveaux logiciels permettent de créer d’autres supports. Les conférences de presse sont aussi moins en vogue. D’autres canaux de communication sont en revanche développés.

A quels supports faites-vous allusion?

Des supports électroniques principalement, des sites web, des Newsletters, des e-mails qui se démarquent tant par leur contenu que leur contenant. MaxComm élabore aussi des brochures à la présentation soignée, que le client pourra choisir d’imprimer ou de distribuer sous format électronique. Voilà pour la forme. Les nouvelles technologies de la communication ont certes multiplié les supports, mais si la forme a changé – je pense notamment à la concision qu’impose un média comme Twitter avec ses messages d’à peine 140 signes –, le fond de la communication reste le même. Quels que soient les outils, le but consiste à créer une image en adéquation avec les besoins des clients et leur concept de campagne. C’est pourquoi la communication se nourrit de compétences comme la qualité de l’écriture, la capacité à rédiger des textes variés et à formuler des messages clairs et cohérents.

Par quels mots définiriez-vous votre passion pour le métier de la comm’?

C’est tout d’abord une envie de partager et de transmettre des connaissances à un public ciblé. Mais la passion pour ce métier vient aussi, si ce n’est surtout, du défi quotidien qu’il représente. Il faut en effet se réinventer sans cesse, suivre l’évolution de la société et acquérir constamment de nouvelles connaissances.

Combien d’argent avez-vous investi dans votre agence?

J’ai investi le montant minimal légal, soit les 20’000 francs requis pour la fondation d’une Sàrl. J’ai commencé dans ma cave, en 2006, puis loué trois mois plus tard un bureau près du lac. J’ai eu la chance d’avoir dès le départ des clients importants, parmi lesquels Ericsson, Russell Coutts, le Bol d’Or Mirabaud ou Oracle. Avec de telles conditions, la prise de risque était, disons, minimale.

A quelles difficultés avez-vous été confronté?

L’agence a perdu certains clients à cause de la crise, ou tout simplement parce que des projets s’arrêtaient. Mais elle en a aussitôt gagné d’autres. Car nous avons réussi à faire preuve d’adaptation tout en diversifiant nos activités. A titre d’exemple, nous avons créé une exposition publique en 2010, ou des conférences – débats. Nous rédigeons même actuellement deux livres, consacrés respectivement au Bol d’Or Mirabaud et au navigateur genevois Dominique Wavre. En un mot, il faut être polyvalent.

Comment voyez-vous l’avenir?

Nous estimons que 2012 sera une bonne année, mais nous avons une petite appréhension pour 2013, où un ralentissement des activités économiques est attendu. Or tout le monde sait que, lorsqu’elles sont en difficulté, les entreprises commencent par réduire les frais de communication dans leur budget. Il faudra à nouveau se montrer créatif.

©Th.Martinez&SeaCo. Dominique Wavre & Michèle Paret à bord du Miraubaud. L’agence MaxComm s’occupe notamment de sa communication.

 

0 Comments

Submit a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site est protégé par reCAPTCHA et la Politique de confidentialité, ainsi que les Conditions de service Google s’appliquent.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.