Au mois de février dernier, le Conseil fédéral a précisé l’orientation de sa stratégie de l’argent propre, alors que les pressions s’accentuent sur le secret bancaire. Désormais les banques devront contrôler davantage l’argent déposé chez elles et les clients étrangers faire au besoin une autodéclaration fiscale. Les mesures concrètes seront opérationnelles d’ici septembre 2012.

Rappelons qu’avec une part de marché de 27%, la Suisse reste le leader du marché mondial de la gestion de fortune transfrontalière. Elle dispose donc de nombreux atouts afin de défendre sa position.

Selon l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, le modèle d’affaire des fonds non déclarés a vécu, la gestion de fortune en Suisse doit être repensée. Car la tendance internationale évolue clairement vers un échange accru d’informations aussi bien en matière fiscale que de surveillance. Des défis d’une ampleur exceptionnelle attendent ainsi la place financière suisse, notamment la gestion de fortune, note Patrick Raaflaub.

Le principal objectif visé par la FINMA est l’amélioration de la qualité, car elle plaide pour une meilleure protection de la clientèle, domaine où la Suisse est à la traîne. Elle préconise de nouvelles règles de conduite pour les prestataires de services financiers et davantage de transparence sur les produits.

Cette décision de la FINMA est critiquée par certains acteurs du secteur bancaire qui la considèrent comme un spectre de la surréglementation.

Bien décidé  à opérer une véritable révolution la FINMA suggère au Conseil fédéral d’élaborer une nouvelle loi sur les services financiers.