La sieste au travail n’est pas une perte de temps !

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Pour convaincre, rappelons que la sieste est essentielle à l’être humain et ce dès le plus jeune âge.

La sieste est un temps de repos pris au cours de la journée (ou de la nuit pour les travailleurs nocturnes), le plus souvent après le déjeuner. Contrairement aux idées reçues, même si l’on n’a pas pris de repas avant, le besoin de dormir se fait sentir.

Le mot sieste vient de l’espagnol siesta, et celui-ci du latin sexta, qui signifie « la sixième (heure du jour)»

Rappel à l’enfance ou besoin physiologique ?

Une étude de la NASA a démontré qu’une sieste d’une vingtaine de minutes accroît la concentration de 34% et la productivité de 25%. Les courbes d’accidentologie confirment que les pics se produisent pendant la nuit et en début d’après-midi.

Vingt minutes, c’est une sieste parfaite. En dormant plus, vous mettrez plus de temps à retourner à un état d’éveil efficace. Il existe également de vraies siestes express (dix minutes environ) mais elles requièrent un peu d’entraînement.

La pratique de la sieste diffère selon les cultures, le climat et les individus. Dans les pays chauds, la sieste est couramment pratiquée, aux heures les plus chaudes, lorsque le soleil est au zénith. La chaleur ne permet pas d’activité très physique et le travail est reporté aux heures les plus fraîches.

En Chine, le droit à la sieste est inscrit dans la Constitution de 1948, à l’article 49 : « Ceux qui travaillent ont droit à la sieste. »

D’autres études confirment même que non seulement la sieste augmenterait les performances intellectuelles de 20 %, mais aussi qu’elle libère notre créativité. Cette pratique est utile pour lutter efficacement contre le stress accumulé dans la journée et elle favorise la récupération musculaire et mentale.

Alors, si la sieste est si bonne pour la santé et la productivité pourquoi n’est-elle pas davantage pratiquée, en particulier dans le cadre professionnel ? Entre autres à cause de l’image négative qu’elle véhicule, la sieste étant bien souvent associée à la fainéantise.

Et en Suisse?

Zurich est la première ville en Suisse à avoir mis en place le système «RESTPOINT» ou « ruheraum » : 5 francs suisses ouvrent les portes d’un havre de silence ; des casiers et des couchettes pour y faire tranquillement sa sieste quotidienne. L’endroit n’est ouvert qu’en semaine entre 12h et 14h.

Puisque la science semble donner raison à notre inclination, pourquoi ne pas suivre l’exemple de Salvador Dali. Adepte de la sieste fulgurante, Dali s’assoupissait en prenant soin de disposer avant une assiette en étain par terre, au-dessus de laquelle il tenait entre son pouce et l’index, une cuillère. Dès que le peintre s’endormait, la pression des doigts se relâchait, la cuillère tombait bruyamment dans le récipient et le «Grand» Dali repartait à ses toiles.

 

Le témoignage de Margarita, adepte de la sieste

” J’ai souvent une baisse d’énergie en milieu de matinée, mais surtout en début d’après-midi. Quand je le peux, il m’arrive de m’isoler, physiquement ou mentalement, avec un bruit de fond me permettant de ne plus entendre mon environnement et de faire une petite sieste d’environ 15 minutes. Parfois, si je me sens vraiment fatiguée, je mets le réveil sur mon natel, afin d’être certaine de ne pas dormir trop longtemps. Après cette courte pause,  j’ai réellement la sensation d’avoir rechargé les batteries. Je me sens renaître, parfois je suis même plus en forme qu’au réveil du matin.”

 

 

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