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L’emprise d’internet et des réseaux sociaux sur les jeunes

Écrit par Bertrand Tappolet
Paru le 15 février 2019

L’étude JAMES vise à comprendre l’influence des nouvelles technologies et innovations sur le comportement de la « Génération smartphone ».

Comment les jeunes Suisses, entre 12 à 19 ans, utilisent-ils les médias ? Quels sont les supports utilisés ? À quelle fréquence les juvéniles pousses utilisent-ils internet et quels sont les réseaux sociaux (RS) les plus colonisés ? Existe-t-il des différences notoires entre filles et garçons ? La cinquième édition de l’étude JAMES 2018 apporte des lumières à ce sujet. 94% des jeunes Suisses possèdent un compte sur au moins un réseau social. Mais le cyberharcèlement aux conséquences dévastatrices pour les victimes reste ici sous-estimé.

Full streaming

On débute par un constat plan-plan. Dans le domaine des addictions, Internet modifie le marketing des produits psychoactifs, push l'offre de jeux (jeux vidéo et jeux d'argent) ainsi que d'autres activités particulièrement propices au développement d'une utilisation intensive de la toile. Qui s'apparente à une addiction (pornographie, achats compulsifs…). En Suisse, on estime à 70'000 le nombre de personnes ayant une utilisation problématique d'Internet. Un chiffre en augmentation constante.

99 % des jeunes possèdent un smartphone. Durant les six dernières années, s’est effondrée la diffusion des lecteurs MP3/iPod/DVD ainsi que des consoles de jeux portables. Parallèlement l'importance des services de streaming ne cesse de croire: plus de la moitié des foyers abritant des jeunes dispose d'un abo permettant de streamer musique et films (Spotify, Netflix…).

Destination finale : Réseaux sociaux

Les jeunes communiquent essentiellement avec leur téléphone-tamagoshi mobile via Instagram, WhatsApp ou Snapchat. Seul un jeune sur cinq utilise encore régulièrement Facebook. 94% des jeunes Suisses possèdent un compte sur au moins un réseau social. Jusqu’à un cinquième des comptes n’est toutefois pas utilisé activement. Presque toutes les personnes interrogées disposent d’un compte Instagram (87%) ou Snapchat (86%). La majorité d’entre elles l’utilise plusieurs fois par jour. Avec 52%, Facebook est en recul constant.

La grande majorité utilise également plusieurs fois par semaine les réseaux sociaux. L'activité la plus importante sur les réseaux sociaux est de consulter les photos, vidéos et textes des autres et de les liker. Côté publication, on est plutôt en régime « faignasse ». Moins de la moitié des jeunes publie activement plusieurs fois par semaine ou plus souvent leurs propres contributions.

Game for Life

Presque tous visionnent des vidéos sur Internet ou écoute de la musique. Deux tiers des boys (66 %), et seulement 11 % des girls, jouent quotidiennement ou plusieurs fois par semaine.

Les abonnements forfaitaires aux jeux vidéo (Playstation Now ou Xbox Game Pass) se multiplient également. Près de 23% des jeunes et un tiers des ménages disposent ainsi d’un accès à un large éventail de jeux. Les jeux sont par ailleurs de plus en plus disponibles sur de nombreuses plates-formes, ce qui favorise leur diffusion. Le game préféré est Fortnite, dont autant les garçons que les filles apprécient particulièrement le mode de bataille royale. 86 % des jeunes vivant en Helvétie sont abonnés à Instagram ou Snapchat. Environ les trois quarts se connectent quotidiennement à ces deux plateformes, la plupart plusieurs fois par jour.

L’étude relève que « la consommation et le transfert de contenus violents et érotiques ou pornographiques augmentent avec l'âge. Les garçons ont considérablement plus recours aux deux types de contenus que les filles. Seulement pour ce qui est de l'envoi de messages de sexting, il n'existe aucune différence entre les sexes ». Par sexting, on entend l’envoi de photos ou vidéos « érotiques ou aguicheuses produites soi-même » et parfois fake ou truquées: 12 % déclarent l’avoir déjà fait, 40% reconnaissent en avoir déjà reçu de tels photos ou vidéos provenant de tiers.

Cybermanipulation en hausse

Au cours des cinq dernières années, on enregistre une augmentation marquée de la cybermanipulation psychologique: un tiers des jeunes déclare avoir déjà été abordés en ligne par un inconnu démontrant des « intentions sexuelles indésirables » (euphémisme de l’étude). C’est le cas de près de la moitié des 18-19 ans (43%), mais les 12-13 ans sont également touchés. Ce phénomène a un nom : le cybergrooming. Il s’est développé de manière significative au cours des quatre dernières années (2014: 19%; 2016: 25%; 2018: 30%). Néanmoins l’étude se contente d’affirmer qu’ un « travail de pédagogie doit être fourni le plus tôt possible afin de proposer un soutien aux jeunes dans de tels cas. »

Ce que l’étude ne mentionne pas, c’est que, contrairement à la France en 2018, en Suisse nul article du Code pénal ne punit le harcèlement sur la cybersphère. Devant la complexité du droit et la grande difficulté à réunir des preuves en cas de pseudos anonymes notamment, les victimes ne portent souvent pas plainte, au civil comme au pénal. Le cyberharcèlement ne serait pas considéré comme un délit. Or, le nombre de victimes de campagnes de bashing, de harcèlement de dénigrement avec enjeux de pouvoir notamment sur les RS et internet atteindrait des niveaux inquiétants. Avec à la clé, burn-out, dépression, tentatives suicidaires, destruction de l’e-réputation et de l’identité personnelle, tant intime que sociale.

Mis sous pression par de récentes affaires parfois dramatiques, les pouvoirs publics, politiques et législatifs devraient s’employer, sans tarder, à ce que cette situation juridique lacunaire évolue rapidement. Ainsi, dans le sens d’une meilleure protection des victimes, notamment adolescentes. Dont certaines, par revanche, mimétisme ou instinct de survie, peuvent se faire, à leur tour, bourreau de la cybersphère.

Mais aux yeux des autorités fédérales, le droit suisse permet de condamner le harcèlement, Certes, pour d’autres motifs. On peut mentionner au pénal, l’« utilisation abusive des installations de communications pour des canulars téléphoniques ou avalanche d’e-mails » , par exemple. Au civil, l'« atteinte à la personnalité » est le motif d’accusation à des injures publiques. Un arsenal jugé souvent insuffisant par les personnes et associations, qui s’emploient à protéger et défendre les victimes.

 

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