
Le 1er septembre 2025, l’Office fédéral de la statistique (OFS) a publié les résultats de la deuxième enquête sur l’insertion des diplômés des hautes écoles, menée en 2023. Ce rapport met en évidence la forte mobilité professionnelle des jeunes diplômés, mais aussi les bénéfices qu’ils retirent en termes de revenus, de hiérarchie et de satisfaction.
Deux diplômés des hautes écoles sur trois (67 %) déclarent avoir changé au moins une fois d’emploi ou de poste depuis leur sortie en 2018, soit dans un délai de cinq ans. La mobilité est particulièrement élevée chez les titulaires d’un master ou d’un doctorat HEU, avec 72 %, contre 68 % pour les diplômés de bachelor HES et 44 % pour ceux en enseignement HEP, qui connaissent une stabilité relative.
Environ un quart à un tiers des diplômés ayant changé d’emploi ont pu accéder à une position hiérarchique supérieure, notamment chez les titulaires de master ou de doctorat (27-31 %). La majorité (environ 65 %) conserve néanmoins la même position. Les principales raisons de changement sont la recherche de nouveaux défis (45 %) et l’insatisfaction concernant leur emploi précédent (32 %), principalement liés à l’ambiance de travail ou au contenu des tâches.
Les promotions ou changements d’emploi accompagnent souvent une amélioration notable des revenus : ceux ayant bénéficié d’une promotion en recrutant en interne ou ailleurs voient leur salaire augmenter de 13 à 18 %. Même sans changement de poste, 21 % des diplômés constatent une hausse de 6 % en moyenne. Au-delà des rémunérations, la satisfaction au travail s’améliore significativement : jusqu’à +47 % pour le revenu, +26 % pour l’adéquation emploi-formation, et +44 % pour l’équilibre vie privée/profession.
Ces données illustrent que la mobilité professionnelle dans les premières années après l’obtention du diplôme favorise à la fois la progression hiérarchique, l’augmentation de revenus et une meilleure satisfaction générale, démontrant la dynamique favorable du marché du travail pour les jeunes diplômés.
Source : Deux tiers des diplômés des hautes écoles changent d'emploi dans les cinq ans après les études