Lors de la traditionnelle conférence de presse du début de l’année, jeudi dernier à Berne, le banquier genevois et président de l’ABPS (Association des banquiers privés suisses), Nicolas Pictet, a exprimé son inquiétude par rapport à la compétitivité de la place financière suisse.
Zurich et Genève ont chuté à la 8ème et 13ème position respectivement au rang mondial des centres financiers (6ème et 9ème en 2009).
Malgré le fait que la plupart des banquiers privés ont salué la législation du “too big to fail”, ils rappellent que “toutes les banques ne sont pas systémiques” et que la gestion de fortune l’est encore moins que d’autres. Ils dénoncent le “tsunami réglementaire” qui fait grimper les coûts d’infrastructure et met en péril la compétitivité à l’échelle internationale.
Les bouleversements structurels, difficile accès aux marchés, protectionnisme, réglementations, mesures fiscales, sont déjà très pénalisants pour la gestion de fortune.
Selon Nicolas Pictet, beaucoup d’établissements financiers ont négligé la nécessité de procurer une plus-value à leurs clients, notamment dans la banque d’affaires. Il est clairement nécessaire de faire la distinction entre la banque d’affaires et les activités de détail et de gestion de fortune, “ceci afin de ne pas rendre la vie irrespirable aux clients”.
Source : Journal Le Temps & http://www.tsr.ch/info/economie/ – 13.01.2012
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