Tabou au boulot : le tattoo

De plus en plus le tatouage se démocratise. Réservé par le passé aux motards, rock star et autres marginaux, il est devenu aujourd’hui un moyen d’expression personnel qui touche jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, artistes et cadres, timides et extravertis. Cependant, le lieu de travail reste un endroit où le tatouage est tabou. Bien que le tatouage soit devenu un phénomène de masse, il reste indésirable pour la plupart des employeurs. Dans les métiers où l'uniforme est de rigueur comme avocat, policier, hôtesse de l’air, il reste prohibé, car assimilé à un manque de sérieux. Le mieux reste donc d’avoir un tatouage discret, invisible par les employeurs, car caché sous les vêtements. Une autre solution serait de travailler dans des domaines plus « artistiques » où l’affirmation d’identité par le tatouage est plus acceptable et/ou le contact avec la clientèle restreint, notamment dans le digital marketing, les médias sociaux, la mode, les e-commerce, etc.

Certains diront que c’est une discrimination physique où recaler un candidat à cause de ses tatouages reviendrait à le discriminer selon les critères de la loi suisse sur l’égalité, comprenant l’âge, le sexe, la race, le handicap, parmi d’autres. Malheureusement, il est souvent difficile de prouver ce genre de discriminations, c’est pourquoi de nombreuses personnes tatouées cachent leurs motifs quitte à les dévoiler par la suite une fois embauchés et installés dans leur poste. Chaque cas est différent selon la société et le recruteur, d’où l’importance de savoir s’adapter à la situation, le tatouage fièrement mis en avant, caché temporairement ou en permanence, selon le secteur d’activité.

Source : Constitution fédérale, Art. 8

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