Les professionnels de GBNews.ch s'allient à la puissance des technologies en intelligence artificielle générative, pour informer la communauté des affaires et le grand public, des dernières tendances et des évolutions du marché de l'emploi.

Agenda

Anatomie, une immersion ...

Du 16 avril 2025 au 17 avril 2026

"Afrosonica - Paysages ...

Du 16 mai 2025 au 4 janvier 2026.

Noël au Quai ...

Du 20 novembre au 24 décembre 2025

Semaine du climat ...

Du 24 novembre au 7 décembre 2025

Black Movie 2026 ...

Du 16 au 25 janvier 2026

Taux d’intérêt négatif : Sommes-nous tous logés à la même enseigne ?

Écrit par Gregory Abdelgani
Paru le 23 avril 2015

taux interet negatif« Pourquoi dois-je payer des frais sur mon compte épargne ? » s’interroge le Suisse moyen. « A l’époque, je recevais des intérêts avec mes économies et maintenant je dois payer pour que l’argent reste à la banque ? » Il est vrai que si nous revenons dans les années septante, Monsieur ou Madame Tout-le-Monde pouvait mettre ses petits sous à la banque sur un compte épargne et pouvait recevoir de 2 à 4 % d’intérêt, voire même plus dans certains cas. Cette époque est bien loin derrière nous, car de nos jours, les taux pour un compte épargne tournent aux alentours de 0.1%. Mais, ceci s’explique par l’évolution de notre taux de change. En effet, il est important de se rappeler qu’en ces temps-là, nous échangions un dollar américain pour plus de quatre francs suisses. Début 2015, nous payons moins d’un franc pour recevoir son équivalence en dollar.

Alors, pourquoi parlons-nous d’un taux d’intérêt négatif ? Tout d’abord, il faut bien comprendre que celui-ci n’est pas appliqué à tout le monde, mais seulement à une partie des très gros clients bancaires et seulement à partir d’un certain montant. La raison la plus évidente de cette initiative est d’éviter l’appréciation du Franc Suisse. En effet, notre monnaie locale est depuis longtemps considérée comme une valeur refuge de par sa stabilité. En mettant en place un taux d’intérêt négatif sur des comptes de dépôt, la Banque Nationale Suisse (BNS) espère encourager les investisseurs à ne pas spéculer sur le franc et à investir dans une autre devise.  Par cette opération, la demande de franc devrait baisser et le prix des autres devises augmenter.

L’initiative du directeur de la BNS Thomas Jordan d’abolir le taux plancher de l’Euro avait pour but d’effacer cette vision de valeur refuge. Elle n’a malheureusement pas eu l’effet escompté, car au contraire, cela a renforcé l’attrait pour le franc. La question que beaucoup se pose est donc comment faire pour ne pas être touché par ces taux négatifs. Beaucoup de petits épargnants songent à retirer leurs économies et à les placer dans les coffres des banques ou dans leur coffre personnel à la maison, plutôt que sur leurs comptes épargnes.

Cette tentative d’économie n’est pas dans l’intérêt général de la Suisse, selon les dires de Thomas Jordan, car elle va à l’encontre des intentions de la politique monétaire. Nous sommes dans une période économiquement instable, certes. Les déboires de la zone européenne depuis quelques années et la grosse crise des subprimes qui s’est abattue sur les Etats-Unis en 2008 ont laissé des traces sur les marchés mondiaux, ce qui a incité les investisseurs à se « refugier » sur le franc suisse.

Ce qui est important aujourd’hui est d’accepter la situation. Notre économie locale dépend du reste du monde, du fait que nous sommes un pays exportateur. Les démarches commerciales avec l’Europe doivent pouvoir continuer de la meilleure façon possible pour éviter une délocalisation des entreprises nationales et de la main d’œuvre de qualité qui représente notre pays.

Le Conseil fédéral est actuellement en plein débat et met un point d’honneur afin de trouver une solution favorable pour notre système économique. Plusieurs propositions ont été avancées par les différents partis politiques qui permettraient de retrouver un climat stable. La gauche propose un retour au taux plancher en deux temps. La droite suggère un allègement de l’imposition sur les entreprises.

Nous pouvons donc aisément dire que le climat politique nationale est aujourd’hui dans toutes les bouches. Puissent nos dirigeants trouver une entente rapide et efficace afin que les craintes citoyennes se dissipent.

Source: « Les taux d’intérêt négatifs, une menace pour l’économie suisse ? », par Samuel Jaberg, Swissinfo.ch, 8 avril 2015.

Photo credit : Francs Suisses via pixabay

Articles connexes :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

One comment on “Taux d’intérêt négatif : Sommes-nous tous logés à la même enseigne ?”

  1. Cher Gregory,
    L'analyse au niveau suisse est juste mais il ne faut pas oublier le facteur déclenchant. Déjà avant, et à la suite de la crise 2008-09, le franc suisse était une valeur refuge comme l'or mais ces effets se sont amplifiés lorsque les banques centrales ont décidé le "Quantitative Easing" ou l'assouplissement monétaire de grande ampleur, créant une dévaluation de leur monnaie et un avantage compétitif.
    Bien à vous.
    Jean-Pierre

linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram
Résumé de la politique de confidentialité
GBNews.ch | Actualités: Emploi, RH, économie, entreprises, Genève, Suisse.

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.

Cookies strictement nécessaires

Cette option doit être activée à tout moment afin que nous puissions enregistrer vos préférences pour les réglages de cookie.

Cookies tiers

Ce site utilise Google Analytics pour collecter des informations anonymes telles que le nombre de visiteurs du site et les pages les plus populaires.

Garder ce cookie activé nous aide à améliorer notre site Web.