Dans un précédent article, nous avons abordé le sujet du business analyst comme acteur-clé pour la réussite des projets des entreprises.
Nous allons, à présent, examiner comment cela fonctionne sur le terrain et surtout pourquoi de nos jours on ne peut plus s’en passer. En effet, la business analysis est une pratique qui favorise le changement dans l’entreprise, par l’exécution des fonctions et/ou tâches suivantes :
En outre, cet article sera également enrichi par certaines informations communiquées par Cédric Berger, lors de sa dernière conférence à la FER.
En effet, la business analysis se retrouve à tous les niveaux de notre vie quotidienne.
Tout ce que nous faisons peut d’ailleurs s’apparenter à de la business analysis et à la notion de projet business. Pourquoi ?
Tout simplement parce que tout part à l’origine d’une idée, comme par exemple : gérer et automatiser les tâches d’un service ou d’une entreprise, démarrer des études ou trouver un travail…
Deux choses essentielles et communes ressortent de ce qui précède :
Prenons, par exemple, le cas de la mise en place de la gestion automatisée d’un service ou d’une entreprise. Il peut s’agir d’une petite fabrique artisanale qui veut implanter des machines-outils, d’une entreprise qui souhaite installer un système informatique avec une infrastructure de réseau et des logiciels dédiés à son secteur d’activité.
Dans chaque cas, il faut étudier précisément les besoins de l’entreprise ou du service et faire une étude de marché pour trouver des solutions correspondantes.
Plusieurs étapes seront indispensables avant d’atteindre l’objectif fixé, c’est là que la business analysis va entrer en matière.
Pour résumer dans chaque projet de vie, tel que gérer une entreprise ou trouver un travail, etc., nous utilisons la business analysis pour étudier la faisabilité d’un projet et y apporter les solutions appropriées.
Pour toutes ces idées ou « projets », la finalité et surtout la manière de les gérer (méthodologie d’analyse d’affaire ou de gestion de projet) restent toujours les mêmes, avec les trois étapes principales :
En premier lieu, il est nécessaire de définir précisément notre projet.
C’est l’occasion de déterminer ce que nous souhaitons obtenir en finalité et d’exprimer tous les besoins ou les exigences qui vont entrer dans le cadre de ce projet. Cette phase d’initialisation permet d’obtenir la note de cadrage du projet, puis de manière plus détaillée par la suite le cahier des charges.
La note de cadrage est un document qui définit le périmètre que le projet (faisant l’objet de l’analyse d’affaire) va couvrir et ne va surtout pas couvrir. C’est une première information qui va fixer les limites et la manière dont les besoins seront satisfaits entre les différents acteurs du projet. C’est un document synthétique qui va donner toutes les indications nécessaires pour démarrer le projet dans de bonnes conditions entre le client et le business analyst.
Le cahier des charges est un document qui va spécifier de manière contractuelle et détaillée ce que le client attend de la part de l’analyse des besoins qui va être effectuée, en proposant une solution à ses exigences métier. Ce document va servir de référence et de base tout au long du processus de la business analysis, à savoir pour l’identification des exigences qui sont dans le périmètre défini et celles qui ne le sont pas.
Ensuite, va commencer la deuxième étape, le démarrage du projet en lui-même avec les différents interlocuteurs impliqués (les parties prenantes du projet), les ressources qui vont être allouées pour ce projet et les délais impartis jusqu’à la réalisation de l’objet du projet (l’informatisation de l’entreprise, le métier choisi, etc…).
La dernière phase sera la phase de livraison ou de l’utilisation de l’objet que le projet aura permis de réaliser. C’est la phase de conclusion et de fin du projet avec son « livrable ».
Le livrable est la réalisation ou la concrétisation de l’aboutissement de la business analysis.
C’est le plus souvent la solution proposée par l’analyse métier qui va être « livrée » au client.
Dans certains cas particuliers, la délivrance de la solution peut faire l’objet de plusieurs « livrables » qui vont correspondre à des exigences et des solutions distinctes.
La business analysis fait référence à une approche de type systémique, c’est-à-dire qu’elle a une vision globale et qu’elle considère l’entreprise dans son ensemble et non seulement tourné uniquement sur la solution à apporter. Dans l’approche systémique de la business analysis, on appréhende l’entreprise en partant des processus et des flux métier avant même d’envisager la solution à implémenter.
Dans la méthodologie de la business analysis selon le Guide de connaissances BABOK 3.0, ces trois étapes sont représentées par la vision systémique suivante :
Ces étapes sont les jalons essentiels de chaque projet permettant d’assurer les tâches de suivi et de contrôle de l’avancement de l’analyse métier. Pour assurer au mieux l’analyse métier au sein de l’entreprise, le business analyst devra faire preuve de méthode, mais également de compétences appropriés et très spécifiques à ce corps de métier.
En trois mots, Cédric Berger explique que le business analyst doit faire preuve des trois qualités suivantes :
En outre, concernant les compétences comportementales du business analyst, il doit :
Afin de mener à bien son analyse d’affaire, le business analyst va s’appuyer sur de nombreuses techniques disponibles dans la « boite à outils » du BABOK 3.0.
En effet, selon le contexte et les cas pratiques de l’exercice de son métier, le business analyst puisera dans ce set d’outils et de techniques pour mener à bien son analyse.
En fonction de l’environnement rencontré, certains outils seront plus adaptés que d’autres à la situation tels que les diagrammes de flux de données, l’analyse d’interface, l’analyse SWOT (Strenghs, Weakness, Opportunities, Threats) ou MoSCoW ) (Must, Should, Could, Won’t) ou encore les scénarios et cas d’utilisation (senarios & user cases). Ces outils feront l’objet de notre prochaine étude.
Comme nous venons de le voir la business analysis se retrouve dans toutes les activités de notre vie quotidienne professionnelle ou privée.
En outre, l’’activité du business analyst pour le recueil des besoins est essentielle pour apporter de la valeur qui fait sens aux entreprises.
Grâce au business analyst et à ses méthodes éprouvés, un projet a toutes les chances de réussir et d’apporter la réponse adéquate à l’entreprise.
Sources :
Guide du Corpus de Connaissances de l’Analyse d’Affaires, (Guide BABOK® TM Version 3.0), International Institute of Business Analysis IIBA, Toronto, Ontario, Canada.
Guide to the Project Management Body of Knowledge (PMBOK® TM guide Version 5.0),Project Management Institute, Pennsylvania, USA.
Cédric BERGER, Conférencier, Business Analyst (CBAP©), Lecturer (HES©), President (SAV©), Associate Professor - Specialization "Business Analysis" (ITESCA©), Co-Founder and Associate Professor, Pedagogic Manager (Value University©, CEO & Owner of Mark International© TM
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