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La communication non violente : Du chacal à la girafe…

by | Oct 4, 2019 | Culture et Société | 0 comments

Communication non violente

Marshall Rosenberg est le pionnier de cette méthode de communication non violente. Et elle s’est fort répandue. Il est vrai que nous avons beaucoup de difficultés à rendre la communication fluide. Il est vrai que dans notre tête, beaucoup de choses s’agitent lorsque nous communiquons. Il n’y a pas que ce que nous souhaitons dire qui sort de notre bouche. Il y a aussi ce que nous nous taisons à nous-mêmes, convaincus que cela ne se verra pas. Dans la plupart des situations, la communication est ce qui se passe le moins bien, car beaucoup d’obstacles de nature interne se mettent en travers de notre chemin. La citation de Thomas D’ansembourg est particulièrement appropriée ici : « La violence n’est pas notre nature, mais l’expression de la violation de notre nature ».

 

La CNV et le don naturel entre nous

Pour Marshall Rosenberg, la communication permet de faciliter « le don naturel entre nous ». En effet pour ce dernier, donner, c’est recevoir. La différence entre les deux est si ténue et interconnectée, qu’elle est même inexistante. Pour lui, nous avons oublié ce qu’est « le don naturel entre nous ». Et communiquer avec l’autre sans lui nuire est tout un art dans nos sociétés.

 

La communication en mode girafe et en mode chacal

Accompagné de sa guitare, il résume la CNV dans un très beau texte que nous avons pris sur la chaîne Youtube et que nous souhaiterions partager ici :

Rien ne me comble plus que lorsque tu prends ce que je te donne,

Si tu savais la joie que je ressens, de prendre soin de toi.

Je ne te donne pas dans l’espoir de recevoir

Mais pour vivre l’amour que je ressens pour toi.

 

Recevoir avec grâce et légèreté est peut-être le plus beau des dons,

Il m’est impossible de dissocier donner et recevoir,

Quand tu me donnes, tu reçois de moi,

Et quand je te donne, je me sens tellement comblé.

 

Il indique que nous savons tous faire cela, c’est si simple. Cela s’appelle le mode de communication girafe.

communication non violenteLe mode de communication chacal parsème d’obstacles notre retour vers ce « don naturel entre nous ». Ce mode entre en action lorsque nous nous sentons lésés par l’autre. L’objectif est donc d’accéder au long cou de la girafe qui nous permettra non seulement d’avoir une vue d’ensemble, mais aussi de nous décoller des peurs de notre propre mode chacal.

 

Isabelle Padovani : comment explorer notre part d’ombre

Dans sa présentation du 22 septembre 2019 « Au cœur du vivant », Isabelle Padovani, diplômée dans cette discipline, explore les obstacles qui surgissent de la confrontation entre les prérequis de notre société et notre profondeur. Elle propose aux participants une attitude plutôt guerrière : Plonger dans sa part d’ombre, dans ce que nous cherchons à fuir de nous-mêmes.

 

Les émotions, ces messagères

Lorsque l’Être est touché, quelque chose cherche également à protéger cela. Nous sommes donc en mode de communication chacal. En décortiquant couche par couche l’émotion d’une participante, sans jugement, avec dextérité et compassion, elle nous emmène vers le beau, notre Être, qui est toujours présent à l’autre bout. Nous pouvons donc chérir ces émotions au lieu de les refouler dans l’ombre. Soit, être à l’écoute du mode chacal de notre communication.

C’est l’inadaptation à l’environnement qui va créer notre part d’ombre. Elle révèle que dans le fond, l’émotion n’est pas très forte. Ce qui nous fait peur est la pression que l’on ressent à son approche, l’idée qu’elle n’aura pas sa place. Plonger dans sa part d’ombre est donc une des multiples manières enseignées, de se reconnaître et de se faire une place.

 

Se faire une place et se laisser délirer

Elle met dans les plateaux de la balance, le délire et la rigueur, soulignant l’importance de se laisser transgresser les règles. Il s’agit donc de nourrir la rigueur par le délire, car ces règles, nous les avons si bien emmagasinées, qu’elles ont pris toute la place ou presque. Elle propose par exemple, de casser le mode habituel de communication en posant des questions à un interlocuteur qui laissera le temps en suspension dans le silence, pendant qu’il plongera dans sa part d’ombre avant de répondre…

 

La formation CNV

Isabelle Padovani propose un cursus sur 3 ans, soit 72 jours de formation (avec certification) ou des petits modules de formation à choisir en ligne, à prix modique. Ces derniers ne donnent pas de certification, mais des fils de réflexion, pour remettre en question notre manière de communiquer au quotidien.

 

En conclusion

Il y a du pain sur la planche ! Les participants repartent confortés par l’idée qu’il n’y a pas de fin à ce chemin, et que la seule règle est qu’il n’y a pas de règle. Il faut refaire le chemin en arrière, pour retrouver ce que nous avons laissé derrière nous, ce à quoi Marshall Rosenberg faisait allusion. Nous devons donc découvrir, reconnaître, puis déconstruire les couches qui musèlent notre nature comme si celle-ci était impropre à la communication. C’est cela qu’Isabelle Padovani propose.

 

Sources :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marshall_Rosenberg

https://www.youtube.com/watch?v=fl-65RPE41Y

https://apprendreaeduquer.fr/972/

https://www.isabellepadovani.com/

 

Credit photo : Romain Cloff by flickr.com; Ro Be by Pexels

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