Les missions de la cour pénale internationale (CPI) sont ambitieuses, courageuses et complexes à instaurer. Le noble objectif de cette institution est de mener des enquêtes ou de juger les individus qui ont commis des crimes de grande envergures. Nous parlons ici de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Cette lutte a pour objectif de contrer l’impunité et d’agir pour empêcher que de tels actes se reproduisent. Cette institution donne aussi l’opportunité aux victimes de s’exprimer par rapport aux évènements qui se sont produits. Face à tel défi, la réalisation des démarches afin de contrer le crime se heurtent au principe de réalité qui limite les actions entreprises.
La CPI est qualifiée d’inefficace, inutile, lente à agir et implémentée de processus excessivement lourds. A cela s’ajoute des choix politisés, des dossiers qui s’éternisent, un manque d’équité et de surcroît un ancien scandale lié au premier procureur. Les moyens financiers quant à eux, se révèlent insuffisants et la collaboration des autorités des pays pour procéder à des arrestations ne paraissent pas assez probantes. De plus, les grandes puissances peuvent toujours intervenir pour bloquer une décision du Conseil de sécurité. Le bilan de 1998 – 2018 est décevant et la liste noire est longue et se révèle impossible à dissimuler.
D’après le porte-parole, Fadi El Abdallah : « La CPI ne vise pas à avoir beaucoup d’affaires, mais plutôt à inciter les justices nationales à faire leur travail. » Bien qu’il existe bien des difficultés majeures qui entravent le bon fonctionnement de la CPI, ces difficultés ne doivent pas être considérées comme insurmontables. A la lumière de ces dysfonctionnements, nous pouvons nous concentrer sur une mobilisation à l’échelle nationale pour un but universel.
Sources :
https://www.letemps.ch/opinions/une-justice-internationale-frustrante-indispensable
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