
La volatilité des marchés financiers est un défi constant pour les banques, et Julius Baer, acteur majeur de la gestion de fortune en Suisse et à l’international, ne fait pas exception. Depuis sa fondation dans les années 1890, la banque s’est distinguée par sa capacité à traverser les époques tout en offrant un accompagnement sur mesure à une clientèle exigeante et éclairée.
Les décisions politiques, en particulier en matière de commerce international, peuvent entraîner des répercussions significatives sur les marchés financiers mondiaux. Un exemple marquant est la guerre commerciale lancée lors du premier mandat de l’actuel président américain Donald Trump en 2018, qui a entraîné une volatilité accrue des marchés financiers.
En 2018, Donald Trump a imposé des droits de douane sur 500 milliards de dollars de produits chinois afin de réduire le déficit commercial des États-Unis et de protéger les industries nationales. La Chine a riposté en appliquant ses propres tarifs sur les produits américains, déclenchant une escalade qui a provoqué une volatilité importante sur les marchés financiers mondiaux.
Cette situation a montré à quel point les tensions géopolitiques peuvent se répercuter rapidement sur les marchés mondiaux. Pour les institutions financières, de tels chocs exigent une gestion rigoureuse des risques, des décisions rapides et éclairées, et une répartition stratégique des investissements. Plutôt que de concentrer les capitaux sur une seule classe d’actifs, les banques privilégient une diversification mêlant placements sûrs et investissements plus dynamiques. En période de tension, elles réduisent l’exposition aux secteurs vulnérables, comme certaines industries manufacturières, et renforcent leur présence dans des secteurs plus résilients tels que la santé ou la technologie.
Pour Julius Baer, la volatilité des marchés représente autant un défi qu’une opportunité de démontrer sa capacité d’adaptation et sa résilience. La banque suit de près non seulement les tensions commerciales, mais aussi les fluctuations des taux d’intérêt, les fluctuations des devises et l’évolution des marchés internationaux, afin de prendre des décisions éclairées et adaptées à chaque scénario.
La volatilité des marchés et les chocs externes ne se limitent pas aux tensions commerciales. Les institutions financières peuvent également être affectées par des créances impayées ou des faillites d’entreprises partenaires. Même dans ce contexte, Julius Baer a montré sa capacité à gérer les risques de manière proactive. Malgré des pertes de crédit importantes — notamment une créance de 48 millions d’euros auprès de DEGAG, dont l’insolvabilité a été révélée en 2025 - et après l’affaire dégagée auprès de la société immobilière autrichienne Signa Group (perte de 586 millions de francs suisses), Julius Baer a montré une résilience notable, en particulier comparée à d’autres institutions financières fortement exposées à l’immobilier. La banque a engagé une révision stratégique de ses risques : elle a « réduit de plus de 50 % son exposition à la dette privée » et recentré ses activités sur la gestion de fortune traditionnelle.
Ce repositionnement lui a permis de traverser une période difficile sans voir son modèle fondamental vaciller, ce qui témoigne d’une capacité de réaction et d’adaptation appréciable dans un secteur soumis à des turbulences accrues.
En parallèle et en réponse à la volatilité accrue des marchés en 2025, Julius Baer a également renforcé sa stratégie d’investissement dans le private equity, identifiant des entreprises non cotées sous-évaluées mais offrant un fort potentiel de croissance. Cette approche permet à la banque de soutenir des entreprises pendant des cycles économiques difficiles et de générer des gains significatifs lors de la sortie de ces investissements. Ainsi, Julius Baer combine protection du capital et recherche d’opportunités attractives dans des conditions de marché incertaines.
La banque utilise également des outils d’analyse avancés pour anticiper différents scénarios : baisse des marchés, hausse des tarifs douaniers ou fluctuations des monnaies. Cela permet d’ajuster rapidement les portefeuilles afin de protéger les clients des pertes et de saisir les opportunités.
Enfin, Julius Baer combine analyse technologique et accompagnement humain personnalisé. Les conseillers travaillent main dans la main avec les experts financiers pour expliquer clairement les stratégies et s’assurer que chaque décision correspond aux objectifs et au niveau de risque souhaité par le client.
La guerre commerciale initiée par Donald Trump illustre à quel point les décisions politiques peuvent déstabiliser les marchés financiers mondiaux et mettre à l’épreuve la résilience des institutions bancaires. Dans ce contexte, la capacité d’une banque privée à anticiper les risques, protéger le capital de ses clients et saisir les opportunités est essentielle. Julius Baer illustre parfaitement cette approche : en alliant analyse approfondie des marchés, diversification stratégique des investissements, investissement dans le private equity et accompagnement personnalisé, la banque démontre sa capacité à traverser les turbulences économiques tout en offrant des solutions sur mesure à une clientèle exigeante. Plus qu’un simple acteur financier, Julius Baer apparaît comme un pilier de stabilité et d’innovation dans un environnement économique incertain, capable de conjuguer prudence et ambition pour préserver et faire croître le patrimoine de ses clients.
Sources:
Systemic Risk in Private Banking: Julius Baer's Degag Exposure and the Shadow Banking Dilemma
Julius Baer faces credit losses from insolvent Degag Group, report says — TradingView News
Market Outlook Year-End 2025: All eyes on policy responses
Assessing the fallout: US tariff rates and their impact
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