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Le 28 juillet prochain, Goat se produira sur la scène Ella Fitzgerald.
Dans le petit village reculé de Korpolombolo, au nord de la Suède, il existe une tradition ancestrale de pratique du culte vaudou. Pendant des générations, les prêtres du village transmirent à la population locale des incantations, des rituels et des chants rapportés des quatre coins du monde. Dans le but de préserver cette tradition mystique, un collectif, dont Goat n’est que l’incarnation actuelle, vit le jour il y a 200 ou 300 ans.
Cette prétendue légende, racontée par Goatman, porte-parole de Goat, ressemble plutôt à un masque derrière lequel se cachent une volonté affirmée de garder l’anonymat, une méfiance à l’égard de l’industrie du spectacle et peut-être une certaine animosité envers la presse.
Cependant, les masques tribaux portés par les musiciens ne sont pas simplement un moyen de cacher leur visage mais témoignent de la décision d’effacer les identités individuelles au profit d’une identité collective forte. Les ponchos, caftans, djellabas, coiffes à plumes et autres habits traditionnels réaffirment cette identité et confèrent aux concerts de Goat l’allure de célébrations rituelles.
Qualifié de rock psyché, Goat ne rentre pas facilement dans une seule case. Certes, le penchant vers l’expérimentation et l’utilisation de toute sorte d’instruments sont en accord avec l’ethos psychédélique. Cependant, Goat concocte sa propre potion avec des ingrédients disparates : quelques pincées d’afrobeat, un peu de funk, une touche de stoner et un large spectre de musiques du monde. Les guitares wah-wah tissent des riffs ingénieux sur fond de percussions tribales et de basse fuzz, alors que les chants shamaniques, parfaitement à l’unisson, invoquent les esprits de différentes cultures.
Dans la même série :
Plácido Domingo au Victoria Hall : 13 juin
Hermeto Pascoal : Scène Ella Fitzgerald, le 5 juillet
Image: Willonz, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons & Emmanuel Doffou