Selon une analyse du KOF, plusieurs facteurs tels que la crise énergétique, l'inflation croissante et la fin des effets de rattrapage après la crise sanitaire ont entraîné une baisse des indicateurs conjoncturels internationaux. Cela a conduit à une diminution de la production économique dans certains pays, y compris la Suisse, bien que celle-ci devrait éviter une récession grâce à sa capacité de résistance relativement élevée.
L'inflation en Suisse, bien que relativement basse par rapport à d'autres pays européens, reste supérieure à l'objectif fixé par la Banque nationale suisse. Le KOF prévoit une augmentation des prix à la consommation de 2,3% en 2023 et de 1,1% en 2024. En conséquence de la conjoncture économique affaiblie, la croissance du marché du travail ralentira et la création d'emplois ralentira également. Cependant, cela n'aura qu'un impact limité sur le taux de chômage, qui devrait rester relativement bas.
Malgré les préoccupations économiques et les difficultés auxquelles font face les entreprises et les consommateurs, le besoin de main-d'œuvre reste élevé, en grande partie en raison de facteurs structurels tels que le départ à la retraite des membres de la génération du baby-boom et la numérisation des entreprises. La pénurie de compétences touche particulièrement des domaines tels que la santé, l'informatique, l'énergie, la logistique, les transports, etc. Pourtant, les entreprises doivent repenser leur approche de l'engagement des employés et mettre l'accent sur des aspects tels que la qualité de vie au travail et la flexibilité.
Les experts estiment que la pénurie de main-d'œuvre devrait persister en raison de la numérisation des entreprises et de l'évolution des compétences demandées. Pour y faire face, les entreprises doivent améliorer leur attractivité en tant qu'employeur en offrant des avantages tels que des opportunités de formation, de télétravail et un environnement de travail positif. Les perspectives pour le secteur du commerce de détail, bien que nuancées en raison du climat de consommation incertain, montrent également une pénurie de main-d'œuvre, nécessitant une approche similaire pour attirer et retenir les employés.
Des solutions pour faire face à la pénurie de main-d'œuvre sont proposées, notamment l'amélioration de l'orientation professionnelle, la formation continue, la promotion de la flexibilité au travail et l'encouragement de l'emploi des réfugiés et des seniors. Favoriser l'arrivée de spécialistes étrangers dans certains domaines est également envisagé pour combler les lacunes de compétences.
Le marché du travail suisse en 2023 présente des paradoxes économiques complexes. La pénurie de main-d'œuvre persistante demande aux entreprises d'innover dans leur approche pour attirer et retenir des talents.
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Pour une économie compétitive, afin que la Suisse reste attrayante
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Source : entrepriseromande.ch
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