
Entrepreneuriat : une bonne ou mauvaise chose ? Une fuite ou une solution ? quels sont les étapes ?
Être entrepeneur est une voie de plus en plus souvent suivie par les jeunes malgré les difficultés auxquelles ils doivent faire face. Se lancer seul, ou lancer son entreprise, exige un apport d’argent et de nombreuses concessions. Mais, pour beaucoup, le bonheur d'être son propre patron n'a pas de prix. Qu’est-ce qui les pousse à se lancer ?
« Mon objectif n'a jamais été de créer une entreprise. Mais de bâtir quelque chose susceptible de changer le monde » paroles de Mark Zuckerberg , cofondateur du site web de réseau social Facebook
Cet engouement des jeunes pour la création d'entreprise peut être perçu comme un rejet de la forme actuelle du travail. L’entrepreneuriat est aussi considéré comme une alternative au chômage, dans un contexte économique critique pour les jeunes.
Les nouvelles générations ont clairement plus envie d'indépendance et de s'accomplir dans le travail. Contrairement à la génération de nos parents, ces jeunes sont de moins en moins prêt à subir des carrières linéaires, toutes faites. Ils ont besoin de sens.
Nous pouvons donc relever un problème d'adéquation entre les salariés et l'entreprise. Le besoin de challenge, de changement, d'une reconnaissance plus rapide, le refus de rentrer dans une vie de « métro, boulot, dodo ». Ces arguments sont régulièrement mis en avant par cette nouvelle génération. Mais alors est-ce une bonne chose de se lancer dans l’entreprenariat à moins de 30 ans ?
Lancer son affaire à moins de 30 ans ?
Démarrer une entreprise le plus tôt possible est en effet un atout. En vous lançant jeune vous profitez de votre enthousiasme et de votre dynamisme ce qui ne doit pas vous faire oublier d’être réaliste comme tout startuper.
Quel que soit votre âge, vous devez regarder les choses en face : vous allez devoir vous investir énormément, en argent et en temps, courir des risques importants et variés, sacrifier votre carrière actuelle de salarié, vivre les angoisses de l’entrepreneur, surmonter les rivalités loyales ou pas et des déconvenues dans vos finances ou vos prévisions. Mais plus vous serez jeune, mieux vous tolérerez ces risques, car vous vivez une période pendant laquelle vous avez moins de responsabilités, moins d’engagements et plus de temps à consacrer pleinement à votre entreprise.
Démarrer le plus jeune possible diminue vos pertes potentielles. Quand on lance son affaire, il faut fournir beaucoup de travail souvent en se payant mal ou pas du tout. Sans que ce soit une règle absolue, le jeune professionnel jouit de plus d’énergie, de motivation et d’enthousiasme que ses aînés. Vous pensez peut-être que vous aurez toujours l’esprit jeune dans les 10 années à venir, mais rien n’est moins sûr. Le faire dans la décennie de 20 à 30 est à priori plus facile en termes de résistance au stress, de fatigues accumulées, et le reporter à plus tard, c’est prendre le risque de voir tonus, enthousiasme et résistance s’émousser. Mieux vaut profiter de ces trésors tant que vous les possédez.
Exploitez au maximum votre grande adaptabilité. Jeune, vous avez naturellement une capacité à être plus adaptable. Quelle que soit votre personnalité, cela vient du fait que vous avez été peu exposé aux normes et aux règles du monde professionnel et gardez intacts vos illusions ou votre idéal qui sont les moteurs puissants de la création et de la réalisation.
Qui plus est, nous vivons une période riche en révolutions technologiques, et votre atout, c’est de partir de rien, sans passé pesant, et de vivre avec ces innovations quasi quotidiennes. Vous pouvez vous adapter sans effort à ces nouveautés, car elles vous paraissent normales. C'est une chance pour l’entreprise que vous créez, qui pour survivre doit s’adapter en permanence et intégrer ces nouvelles technologies. A cet âge, vous le ferez d’autant plus facilement et rapidement, mais soyez vigilent, au fur et à mesure que vous vieillissez, le développement des technologies s’accélère en même temps que votre agilité à vous adapter diminue.
Mark Zuckerbeg a dit : « Les gens pensent que l'innovation, c'est d'avoir une bonne idée, mais l'innovation consiste en grande partie à agir rapidement et à essayer beaucoup de choses. »
L’occasion de devenir serial entrepreneur
Vous avez aussi la possibilité de créer plusieurs affaires, d’en rater et de vous lancer dans une autre et de devenir ainsi un serial entrepreneur. A chaque création vous vivez une expérience unique, nouvelle et différente, toujours plus enrichissante, a priori toujours meilleure que la dernière. Grâce à l’expérience de la ou des précédentes, vous capitalisez apprentissages, leçons, relations avec de nouveaux professionnels… qui vous ouvrent des perspectives de business plus larges.
Démarrer votre première entreprise entre 20 ou 30 ans vous donne la chance de vous tromper plusieurs fois, de trouver la bonne solution, et d’optimiser tous ces acquis.
Il n’y a pas de raisons de ne pas vous lancer à cet âge-là, et si vous l’avez dépassé et vous trouvez dans la quarantaine ou plus, vous n’avez pas raté le train, ce sera simplement différent et plus compliqué. En effet, vous possédez plus d’expérience et de discernement pour prendre une décision, qui mélangé à l’intrépidité de la jeunesse vous rend capable de créer une entreprise efficace.
Si l’idée de l’entrepreneuriat vous traverse l’esprit entre 20 et 30 ans, ne le vivez pas comme un rêve, passez à l’action et profitez de votre jeunesse pour investir votre énergie dans une entreprise.
Si vous créez une entreprise prospère, cela va générer rapidement une rémunération confortable et durable. De plus, si votre aventure entrepreneuriale se poursuit et si vous appréciez votre job, vous allez récolter le fruit de votre travail aussi longtemps que possible !
Comment savoir si son idée est bonne ou pas ?
C’est le marché qui nous dit si l’idée est viable ou pas. Il est donc difficile de savoir si telle ou telle idée va marcher, avant de se lancer. Or, les jeunes créateurs ont un peu trop tendance à se focaliser sur leur business plan et les aspects juridiques de la création de leur entreprise, au point d’en négliger le marché.
Un bon projet est un projet qui offre une réponse à une demande. D’où l’intérêt, avant de se lancer, de faire une étude de marché : il faut tester son idée auprès de sa cible potentielle, et avec encore plus de soin si on est inexpérimenté dans le secteur visé.
« Chacun a une perspective unique qu'il peut apporter au monde. » Mark Zuckerberg
Quelles questions se poser avant de se lancer ?
Il est essentiel de prendre le temps de se demander au préalable quelle vie nous souhaitons mener. Il faut voir l’entrepreneuriat comme un choix de vie, et non comme un choix de métier. Il faut être prêt à assurer cette indépendance, avec ses aspects positifs, comme une liberté de gestion de son temps, mais aussi les points plus négatifs. Quand ça ne marche pas, on ne gagne pas d’argent !
Par quoi faut-il commencer ?
D'abord, il faut confronter son projet à son entourage afin d’apporter un regard critique et donc enrichissant. Ensuite, il faut faire l’étude des performances de toutes les offres similaires présentes sur le marché et déterminer combien des clients potentiels seraient prêts à payer le service que nous souhaitons offrir, mais aussi évaluer la concurrence. Il faut garder à l’esprit que s’il n’y a pas de concurrence, c’est peut-être parce que l’idée est mauvaise ou qu’il n’y a pas de marché. Une bonne étude de marché suppose de rencontrer au moins une vingtaine de clients, fournisseurs et concurrents potentiels.
Création d’entreprise en suisse
Si la Suisse est un pays réputé accueillant pour les projets innovants, c’est aussi parce que créer son entreprise sur place est particulièrement aisé. Quelques jours suffisent en effet à déposer les statuts et à immatriculer une Sàrl ou une SA dans la Confédération Helvétique pour permettre aux entrepreneurs, locaux comme étrangers, de se concentrer sur l’essentiel : développer leur business.
Voici toutefois quelques points clés, non-exhaustifs, pour mener à bien son projet de création.
Qui peut créer une entreprise en Suisse ?
Il n’y a pas de restriction majeure en matière de création d’entreprise en Suisse pour les étrangers. Tous les citoyens peuvent le faire, à condition que l’un des associés au moins bénéficie d’un droit de séjour.
Choisir la forme juridique de son entreprise suisse
Les principales options en matière de forme juridique de l’entreprise sont la Société Anonyme (SA) et la Société à Responsabilité Limitée (Sàrl). Il s’agit là des formes généralement choisies par les créateurs. A noter également que l’ouverture d’un compte en banque professionnel auprès d’une banque en Suisse, crédité du montant du capital social de l’entreprise est un prérequis. La banque délivre ensuite une attestation du versement du capital.
En conclusion
Si l’entrepreneuriat à moins de 30 ans est en pleine essor, nous pourrions aussi nous demander si ce n’est donc pas une altérative trouvée afin de sortir d’un système économique « standard » qui ne plaît plus ? L’entrepreneuriat est alors une solution ? ou le reflet d’une réalité plus problématique ?
« Si nous voulons avoir le plus grand impact, la meilleure façon de le faire est de nous assurer que nous nous concentrons toujours sur la résolution des problèmes les plus importants. »
Mark Zuckerberg
Sources :
https://www.s-ge.com/fr/article/actualites/creation-entreprise-facile
https://www.letudiant.fr/jobsstages/creation-entreprise/creer-son-entreprise-a-moins-de-30-ans-14668/creer-sa-boite-ce-que-tout-jeune-createur-dentreprise-doit-savoir-15775.html
https://www.cadre-dirigeant-magazine.com/entreprendre/devez-creer-entreprise-entre-20-30-ans/
https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/communaute/0301243837487-entreprendre-a-25-ans-est-devenu-presque-banal-318454.php
http://www.lefigaro.fr/entrepreneur/2018/05/30/09007-20180530ARTFIG00002-pourquoi-les-entrepreneurs-sont-ils-de-plus-en-plus-nombreux.php
https://www.rtbf.be/info/economie/detail_les-jeunes-ont-de-plus-en-plus-l-esprit-d-entreprendre?id=9715215
https://citation-celebre.leparisien.fr/auteur/mark-zuckerberg
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