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Le business model de Toptip à la loupe

Écrit par Frederic Petrucci
Paru le 15 janvier 2013
Photo non contractuelle

Photo non contractuelle

Pouvez-vous nous présenter en quelques mots l’entreprise TOPTIP ?

TOPTIP représente la branche Meubles de COOP. L’enseigne TOPTIP a été rachetée en 1992  à l’entreprise Pfister Meubles, qui avait créé de toute pièce cette marque pour la distribution de produits milieu de gamme. COOP en a également gardé le siège à Oberentfelden en Argovie.

Il existe aujourd’hui une quarantaine de TOPTIP dans toute la Suisse dont une douzaine en Suisse romande. L’enseigne TOPTIP est bien représentée en Suisse romande et particulièrement à Carouge, où le magasin s’est ouvert en décembre 1999. Il est l’un des plus grands du groupe et se trouve sur le site occupé autrefois par la logistique TOPTIP, cette dernière ayant déménagé sur Lausanne.

Il a fallu plusieurs années pour transformer ce bâtiment en une surface commerciale digne de ce nom, afin de le transformer en un magasin accueillant et bien achalandé, processus par ailleurs toujours actif en ce qui concerne les aménagements extérieurs du bâtiment, notamment la peinture et les enseignes lumineuses. Ces deux derniers postes prennent une dimension particulière à Genève, lié à la complexité de la règlementation en vigueur.

Comment se porte le marché du meuble ces derniers mois ?

Je ne suis personnellement pas autorisé à communiquer sur l’état de la marche des affaires, toutefois je peux vous dire que la branche du meuble en Suisse fait état d’une baisse moyenne de -8%, baisse non visible chez TOPTIP qui lui accroît son chiffre d’affaires régulièrement. Depuis l’arrivée de Monsieur Hans-Peter Loosli, notre nouveau président du directoire COOP, l’entreprise s’est complètement réorganisée, ce qui a permis d'améliorer notre positionnement et nos ventes.

Chez TOPTIP, la collection s’est renouvelée pour faire du magasin le rendez-vous des jeunes couples étant à la recherche de mobilier urbain moderne et design. La collection rustique et stylisée subsistante a été progressivement écartée.

Coop a également racheté un spécialiste du Luminaire, LUMIMART. Cette opération s’est retrouvée être doublement avantageuse : elle a permis non seulement d’augmenter le chiffre d’affaires du point de vente en complément des affaires existantes, mais également de générer une fréquentation décuplée de même qualité de gamme que celle du meuble « généraliste », qui n’aurait à lui seul pas pu générer cette augmentation, le meuble généraliste représentant pourtant la plus grande part des recettes. Entre temps, sous l’impulsion de M. Loosli, il n’a plus été question de confondre bonne marche des affaires et marges, ce qui a renforcé la responsabilité des managers, ce qui n’a pas été pour me déplaire à titre personnel.

Pouvez-vous nous parler de la politique d’achat de COOP ?

Au niveau des achats, COOP à l’avantage d’avoir regroupé en une seule entité toutes ses coopératives cantonales, ce qui n’est pas le cas par exemple chez Migros. Ainsi la rapidité de prise  de décision s’en trouve renforcée. La Suisse Romande n’a pas la possibilité de se démarquer par rapport à la Suisse alémanique malgré la différence de sensibilité de la clientèle. Cette différence de sensibilité n’est pas un sujet abordé au sein de TOPTIP, imaginez Ikea qui tiendrait compte de différences régionales en décidant de leurs achats au niveau mondial ! La politique du groupe COOP consiste à donner une préférence au renforcement de la cohésion et de la puissance d’achat, ce par une adhésion totale de ses managers de filiale! Cette adhésion est obtenue lors de séances de travail où l’ensemble des managers de l’ensemble du réseau suisse des magasins TOPTIP sont conviés. De toutes les manières, les achats effectués hors Suisse représentent également des produits mondiaux, il n’existe là pas non plus de produits spécifiques dédiés à la Suisse.

Je ne suis pas décisionnaire non plus quant au marketing et à la publicité, c’est pourquoi je ne souhaite pas non plus modifier ni les couleurs, ni les produits présentés en magasin. Ce qui m’est essentiel, c’est de respecter la présentation en magasin par rapport à notre catalogue principal, notre outil de travail phare, ceci afin de permettre au client de se repérer parfaitement. C’est le client ensuite, qui selon désir, sera libre de modifier ces paramètres selon son goût personnel. Je fais bien entendu remonter toutes mes doléances concernant mon magasin de Carouge et plus largement pour la Suisse Romande, à tous les services concernés, et j’ai le plaisir de me sentir parfaitement écouté.

A propos de vous, pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ?

Je suis originaire de l’Est de la France. Depuis tout petit, j’ai été attiré par la vente de meubles, je séchais même les cours alors que je fréquentais l’école technique pour travailler en extra dans un magasin. Entré à l’âge adulte, j’ai vendu ma voiture pour continuer à payer mes cours et ensuite faire une école de commerce. J’ai encore passé une année d’apprentissage à la Cité du Meuble d’Epinal dans les Vosges. Après cela, j’ai suivi la filière classique et gravi tous les échelons depuis aide-vendeur, vendeur, 1er vendeur et chef de vente auprès du Groupement Mobilier Européen. Par le biais de la chaîne Atlas basée dans l’Est de la France, j’ai pu approcher Pfister Meubles durant les préparatifs de leur implantation Fly en Suisse. C’est ensuite chez Pfister Meubles que j’ai continué ma carrière en commençant comme vendeur, puis comme ensemblier, après avoir suivi les cours internes de l’entreprise. De manière générale, c’est réellement en Suisse que j’ai appris mon métier, d’abord chez Pfister Meubles, ensuite chez COOP. Aujourd’hui, mon rôle est de développer les affaires du point de vente TOPTIP de Carouge.

De quels supports publicitaires disposez-vous ?

Notre support principal est notre catalogue TOPTIP annuel, mais aussi le journal généraliste de la COOP qui est un hebdomadaire, des prospectus distribués dans les boîtes aux lettres plusieurs fois par année, de la TV, et en ce qui concerne internet, quasiment tous nos produits y sont disponibles.

Combien de personnes sont actives au TOPTIP de Carouge ? Quelle est la formation requise et qui assure la formation des vendeurs ?

Je dispose de seize employés qui sont tous concernés par la bonne marche du magasin, y compris par exemple les magasiniers. Deux vendeurs sont attitrés aux luminaires exclusivement. Tous les autres vendeurs sont considérés tous produits, chapeautés par mon chef de vente-adjoint.

En effet, même le magasinier qui indique le chemin au client est un vendeur, la réceptionniste qui argumente sur la lampe qui se trouve sur son comptoir est une vendeuse, lors d’un service après-vente, un vendeur qui, après une interview avec son client mécontent me dit parfois que le client tient une version ne correspondant pas à la réalité, voulant peut-être profiter d’un avantage indu ?! - le client sera toujours satisfait chez nous car, ne l’oublions pas, j’ai une responsabilité vis-à-vis du groupe entier, c’est le nom COOP qui est engagé en tant qu’entreprise majeure au niveau national !

Des cours de vente internes sont prodigués à l’encadrement: vente, management, entretiens difficiles. Par ailleurs, nous prodiguons des évaluations des talents dès l’apprentissage. Le recrutement du personnel extérieur demeure difficile malgré l’ouverture des accords Schengen et c’est la raison pour laquelle nous accordons beaucoup d’importance à nos apprentis. C’est plus difficile de former quelqu’un de l’extérieur. Une personne issue par ex. de chez Fust, appartenant au même groupe, aura une attention particulière au niveau de l’embauche.

Quel est le positionnement de TOPTIP par rapport à d’autres acteurs ? Exemples : Conforama -Micasa - Pfister - Ikea - Interio ?

Je situe le positionnement de TOPTIP au même niveau que celui d’Ikea, Fly ou Micasa.  Pfister est situé plus haut de gamme. Ikea est pour moi un bon leader avec une proportion 50-50 entre gros meubles et petits meubles. Je positionne Interio dans une gamme de produits plus basse.

Quel positionnement ensuite vis-à-vis de Roche-Bobois, Château d’Ax, Univers de la Literie ?

Château d’Ax profite de sa notoriété au niveau européen et comme fabricant. Personnellement, je n’en entends jamais parler au niveau de ma clientèle. Roche-Bobois a une démarche beaucoup plus qualitative, toutefois un certain décalage existe entre leur catalogue et ce qui peut être présenté en leur magasin.

Quels sont les secteurs dans le meuble qui sont à la baisse ou à la hausse ?

Un secteur que je compte développer particulièrement est le secteur du luminaire, car nous nous sentons très concurrentiels dans ce secteur.

Peut-on considérer TOPTIP comme un généraliste ou un spécialiste ?

Nous sommes un généraliste qui est spécialisé dans plusieurs domaines, particulièrement dans ceux du luminaire et la literie.

 

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