D’une extrémité à l’autre, les chiffres qui parlent de la richesse et de la pauvreté sont aberrants. Mais la réalité est là, devant nous. En effet, seulement 26 personnes détiennent autant de biens (liquidités, biens meubles et immeubles) que 3.8 milliards de personnes, selon l’ONG Oxfam.
Les chiffres de 2017 (43 personnes) et de 2018 (26 personnes) montrent l’écart qui se creuse de plus en plus entre les riches et les pauvres, faisant ainsi doubler le nombre de milliardaires. Selon Oxfam, par le biais de Winnie Byanyima, directrice exécutive, « le fossé qui s'agrandit entre riches et pauvres pénalise la lutte contre la pauvreté, fait du tort à l'économie et alimente la colère dans le monde »
Nous pouvons citer le cas de la France où le mouvement des « gilets jaunes » a relancé le débat sur la suppression de l'ISF par le président Emmanuel Macron.
L'homme le plus riche du monde, Jeff Bezos, patron d'Amazon, pourrait couvrir à lui tout seul, avec ses 112 milliards de dollars de richesse, le budget de santé de l’Éthiopie qui correspond seulement à 1% de sa fortune, souligne l'ONG.
Pour remédier à cette situation, l’Oxfam propose que cette richesse qui n’est que sous-taxée, le soit à sa juste valeur. Les gouvernements « doivent s'assurer que les entreprises et les plus riches paient leur part d’impôts ».
Aux États-Unis, la députée démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, a proposé de taxer à 70% les plus riches. Elle a obtenu le soutien du Prix Nobel d’Économie Paul Krugman.
Si les 3.8milliards de personnes les plus pauvres du monde détenaient autant de richesses que ces 26 personnes les plus riches, la plupart des gouvernements auraient suffisamment de ressources pour financer les services publics.
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