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Comment Chantal Cadorin a créé son entreprise 3C Conseil en image

Écrit par Nazlie Muji
Paru le 2 mars 2016

Voici le récit de Chantal Cadorin, fondatrice de l’entreprise conseil en image 3C Conseil. Elle nous explique quels sont les avantages et inconvénients du métier en tant qu’indépendant. De son œil d’experte, elle donne des conseils à toute personne désirant se lancer dans cette aventure d’indépendant.

Chantal_cadorinL’interview débute dans les locaux de la RTS à Lausanne, où, une fois par mois, Chantal Cadorin est invitée à prodiguer ses conseils dans le cadre de l’émission « On en Parle ». Le sujet du jour traite de la colorimétrie.

Il n’y a pas de chemin tout tracé, et tout parcours est atypique et particulier. C’est surtout vrai pour Chantal Cadorin.

Diplômée en biologie, Chantal a par la suite complété ses études avec un diplôme en gestion de l’industrie pharmaceutique. Elle a travaillé dans ce secteur pendant six ans, et son dernier emploi fut dans le domaine du marketing international dans une multinationale en Californie.

Ne s’y sentant pas à sa place, elle a tout plaqué du jour au lendemain. Elle a alors rencontré sa future associée, avec qui elle a ouvert une boutique de vêtements en Californie. Ce fut une vraie révélation. Elle a découvert que les gens appréciaient ses conseils et qu’elle aimait les aider à se sentir bien dans leurs vêtements.

Deux ans après, elle a donné naissance à une fille, et avec son mari, elle a décidé de rentrer en Suisse. Puis un deuxième enfant, un petit garçon, est arrivé, et c’est à ce moment-là qu’elle s’est dit : « Je vais remettre un pied dans le prêt-à-porter ».
Elle a été gérante de trois boutiques Morgan, deux à Lausanne et une à Montreux, mais en un an, elle en avait fait le tour. Ayant déjà connu l’indépendance, elle n’était plus à l’aise dans une structure avec une hiérarchie. En 2008, avant de quitter Morgan, elle s’est renseignée pour être conseillère en image, a suivi une formation sur une année et obtenu son brevet fédéral de conseillère en image. Suite à cela, elle a décidé d’ouvrir sa propre entreprise de conseil en image.

Chantal est consciente que la chance lui sourit. Lors de ses études pour le brevet fédéral, une de ses  professeurs était en train de quitter son activité. Ayant eu un bon feeling avec Chantal et ayant senti son potentiel, elle a commencé à lui donner des mandats. Pour celle-ci, c’était un magnifique tremplin.

« Elle a bien vu ce que je pouvais faire ce que j’avais envie de faire et elle a eu confiance en moi. Il faut dire aussi qu’avec mon expérience dans le monde ‘corporate’ et dans le marketing international, j’étais très à l’aise en entreprise  pour animer des formations. »

Travaillant seule à présent, elle fait ponctuellement appel à une autre conseillère en image quand elle en a besoin, notamment en entreprise ou pour des évènements. Seule dans sa structure, elle a deux partenaires en Suisse alémanique, qui lui transmettent des mandats lorsqu’elles ont besoin dune conseillère expérimentée en Suisse romande.

Le pour et le contre

conseil_images_rts

Credit photo :

Ce métier, en tant qu’indépendante est parfois très prenant, mais  puisqu’elle gère son agenda elle-même, Chantal est libre d’accepter ou de refuser des mandats. Comme avec toute activité d’entrepreneur, elle est dépendante de ses contrats. Il peut y en avoir beaucoup pendant une période, et d’autres périodes sont un peu plus creuses. Ceci lui permet de faire des tâches que l’on n’a pas toujours le temps d’accomplir comme, par exemple, s'occuper de son site internet qu’elle essaie de refaire depuis le mois d’octobre de l’an dernier.

Qu’est-ce qu’elle n’aime pas dans son métier ? « Sans doute prendre son petit bâton de pèlerin et aller voir les gens, car il faut se vendre. Ce n’est pas inné, ce n’est pas spontané. On se met dans une position où on est pas forcément à l’aise. C’est très facile de se reposer sur ses lauriers. »

Elle avoue que 95% de sa clientèle vient du bouche à oreille. D’après Chantal, c’est un métier qui touche de plein fouet les émotions. « On parle de la personnalité jusqu’à l’intimité de la personne. Il n'y a pas meilleure publicité que les recommandations personnelles via le bouche à oreille. En effet, si on n’a pas un bon feeling avec une personne, même spécialiste dans son domaine, on n’aura pas confiance et on ne va pas vouloir lui faire confiance. »

A l’inverse, Chantal adore l’interaction avec ses clients. Elle aime "la provocation" surtout en entreprise, où elle aborde les codes vestimentaires et le savoir-vivre. Selon elle, c’est un sujet qui peut paraître anodin et futile, a priori. En effet, beaucoup disent : « Je sais m’habiller, je sais dire bonjour, je sais dire merci… ». Par conséquent, les gens écoutent parfois d’une oreille un peu distraite au début. Puis à la fin de l’intervention de Chantal, les commentaires sont élogieux et les participants reconnaissent qu’ils ont beaucoup appris sur eux, sur leur image et sur la manière de se comporter en société avec aisance et simplicité. Objectif atteint !

Chantal finit l’interview par une petite anecdote pour nous donner quelques conseils : elle a eu récemment comme cliente une jeune femme ronde, charmante et très douce. Effectivement, elle était ronde, mais comme Chantal le dit, elle avait la chance d’être très jolie, avec des rondeurs bien réparties. Cette personne était déprimée (sous traitement médical), car elle ne se voyait « que grosse » et rien d’autre.  Son approche pour rebooster le moral de cette jeune femme : authenticité et bienveillance. « Il faut toujours que le discours soit positif, bienveillant et honnête, » conseille-t-elle. Ce que les gens apprécient, c’est que les interactions restent toujours constructives, concrètes et positives, car il ne faut pas oublier qu’il y a une personne derrière.

Chantal pense qu’il est nécessaire parfois de brusquer un peu les personnes, voire de les provoquer, car on ne porte pas un regard très objectif sur soi ce qui est souvent à l’origine d’un profond mal-être.

L’image d’une personne est en lien avec de nombreux aspects de la vie : la relation à l’autre, l’âge, le rôle dans la société, la situation professionnelle, la famille, les enfants, le conjoint, etc… Dans ce sens, la conseillère en image doit aussi comprendre la psychologie des gens et s’investir humainement.

Pour ceux qui veulent faire ce métier, Chantal conseille d’être patient. « C’est très rare qu’en une année, on gagne sa vie. Il faut garder son job et faire cela en parallèle dans un premier temps, si on peut. »

Et qu’est-ce qu’elle aime le plus ?

« Ce qui est génial, c’est de participer, dit-elle d’une façon modeste, à la "reconstruction" d’une personne, de la voir reprendre confiance en elle, se sentir belle et plus sereine, prête à affronter de nouveau le regard des autres.»
En entreprise, voir les langues se délier lorsque chacun y va de son anecdote ou du partage d’expériences qui démontrent de toute évidence que le langage non verbal peut faire basculer un entretien en quelques secondes est vraiment formidable. « Je suis là pour accompagner les participants dans la maîtrise de chaque détail pour se sentir bien dans "ses baskets" »

Pour Chantal, cela n’a pas de prix.

Source :
Interview du 16 février 2016 avec Chantal Cadorin, conseillère en image

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One comment on “Comment Chantal Cadorin a créé son entreprise 3C Conseil en image”

  1. Je suis ravie de lire cet article et d'en découvrir plus, car c'est tellement important dans notre société de pouvoir trouver son 'blueprint'. Très intéressant!

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