Rencontre avec le compositeur Fernando Garnero, membre fondateur de l’Ensemble Vortex

Quésaco ?
Ce fût en l’an 2005…un groupe de jeunes musiciens issus de la Haute Ecole de Musique de Genève, ayant étudié sous la direction de l'illustre professeur suisse de composition Eric Gaudibert, transporté par la pensée de la décentralisation, insufflait une appétence créative dans un inédit collectif d’interprètes et compositeurs.
L’Ensemble Vortex voit le jour. Les ondulations résiduelles de leur inspiration sont puisées dans une pièce iconique des années 90, Vortex Temporum. Gérard Grisey décrivait son oeuvre comme étant «l'histoire d'un arpège dans l'espace et dans le temps», que sa mémoire avait laissé «tourbillonner au gré des mois dévolus à l'écriture» de celle-ci.
Le mode de fonctionnement de l’Ensemble Vortex s'inscrit dans une recherche perpétuelle, un travail continu proche des méthodes d’une troupe de théâtre ou d’un groupe de rock. Grâce à leur profil atypique et indépendant, ils ont réussi à transformer la scène de la musique contemporaine genevoise et à présenter des œuvres qui n'avaient encore jamais été jouées dans la cité de Calvin.
« Une brèche s’est ouverte » se remémore Garnero. « Le reflet de tous les changements à venir. Avec la prééminence de l'audiovisuel, la mise en scène du dispositif technologique sert de point de départ de la narration d'un concert, qui se transforme en spectacle».

Irrévocablement précurseurs dans leur domaine, ils sont le reflet d’une génération à cheval entre deux moyens de communication. Ils ont été bercés par la force de mots placés au centre de l'action, là où aujourd'hui prédomine le pouvoir de l'image. Mais pour Vortex, l'un ne va pas sans l'autre.
C'est aussi la fluidité de tout phénomène vibratoire. Les rencontres et les lieux créent un mouvement de transformation, de changement, de croissance, donnant ainsi naissance à une nouvelle forme de communication.
Après les mots et les images, il ne vous reste plus qu'à découvrir le son et vous téléporter dans leur univers le temps d'un concert. DIY, qui sera présenté jeudi 12 mars 20, à 20h à l’Abri. pose la question de la célébration de l'auto-exploitation dans un contexte capitaliste. Entrepreneuriat ou débrouillardise? La pondération en termes d'échanges financiers ou la recherche de la liberté dans le désir de rester vrai?

Lectures complémentaires :
Quand architecture et musique résonnent par Emmanuel Sanga
Wooden Elephant - Quand l’acoustique s'empare de l'électronique par Caroline Collini
Sources:
Institute for Research and Coordination in Acoustics/Music - Centre Pompidou
Images: