L’importance d’une relation saine avec nos jours de la semaine
Vous arrive-t-il d'avoir l'estomac noué le dimanche ou de pousser un soupir de soulagement le jeudi, parce qu'il ne vous reste plus qu'un jour avant le week-end ? D’avoir parfois la sensation de gérer une partie de votre semaine plutôt que de la vivre pleinement ?
Si ce n’est pas le cas, ne changez rien ! Vous faites partie des chanceux… Mais bien évidemment, en réalité, cela n’a rien à voir avec la chance. Cet article est une invitation à évaluer honnêtement ce que nous ressentons en relation avec nos activités de la semaine et à repérer précisément ce que nous pouvons faire pour y apporter des changements simples, mais conséquents, vis-à-vis de notre bien-être global.
Le pouvoir de nos croyances sur notre réalité
Nous croyons souvent fermement que nous n'avons pas les compétences ou le choix d'opérer un changement dans notre vie : et nous avons entièrement raison... Mais seulement parce que nous le croyons. Parce que nous y croyons, nous créons les circonstances pour que cela se produise. Un exemple courant et souvent inconscient est la conviction que si nous ne souffrons pas, c’est que nous ne travaillons pas assez, et que nous ne méritons pas notre place. Naturellement, avec une croyance pareille, nous aurons une tendance inconsciente à nous exposer davantage à des emplois ou à des circonstances répondant à ces croyances, nous donnant ainsi raison.
Heureusement, cela peut changer. Cela n'a d’ailleurs rien à voir avec le monde extérieur, tout peut se passer à l’intérieur de nous. Si nous croyons que nous méritons mieux, et que nous méritons un travail que nous aimons, alors cela peut aussi être notre réalité. Nous pouvons même délaisser le mot "travail" et utiliser des mots comme "projets", "opportunités", "collaborations"... et finalement, même oublier complètement toute terminologie.
Un changement arrive souvent beaucoup plus vite que nous ne le pensons, car une fois que nous nous alignons sur ce qui nous motive vraiment, il est difficile de se retenir. Cependant, c'est à nous, et non à nos amis, nos partenaires ou notre famille, de prendre cette décision. Plus important encore, c'est à nous d'agir. Bien que nos proches puissent être d'un grand soutien pendant le processus, s'ils se soucient vraiment de notre bien-être, c'est nous qui sommes les véritables acteurs.
Lorsque nous choisissons de réévaluer nos activités hebdomadaires et la façon dont nous les menons, il peut être utile de se poser certaines questions afin d'y voir plus clair.
Est-ce que j'aime vraiment mon travail ?
Même si cette question peut être source de révélations parfois difficiles à accepter, si nous ne sommes pas honnêtes à ce sujet, il n'est pas aussi facile de passer à quelque chose qui nous plaît vraiment.
Même si nous ne répondons pas toujours positivement à cette question, le simple fait de le reconnaître peut procurer un certain soulagement. Une fois que nous avons fait le point sur notre situation, le fardeau est moins lourd à porter. Cela ne signifie pas nécessairement que nous devons prendre des mesures immédiates ou drastiques. Nous sommes tous sur notre propre chemin et nous faisons des choix qui restent personnels. Nous pouvons tous passer une mauvaise journée au travail ou connaître des revers temporaires.
Notre travail est-il notre choix ?
Lorsque vous vous posez cette question, que ressentez-vous intérieurement ? De la joie ou de la tristesse ? Peut-être de la confusion ? Peut-être que le fait de vous demander comment vous vous sentez n’est pas familier ? Parfois, sans nous en rendre compte, nous sommes sur un chemin qui n'est pas vraiment le nôtre ou alors nous nous sommes un peu égarés. Cela peut parfois être une surprise lorsque nous le réalisons. D'où la question suivante :
Notre emploi ou notre carrière actuels sont-ils le résultat de la pression ou des attentes de nos parents, d'un partenaire, d'amis ou d’influences parfois plus subtiles du passé ?
Si la réponse « non » vous vient à l'esprit, c'est plutôt bon signe. Il est possible également de se rendre compte que nous faisons inconsciemment partie de l'agenda de quelqu'un d'autre, ou que nous sommes sur une voie qui ne correspond plus à nos besoins, et que nous avons d'autres chemins à explorer. Dans ce cas, la question suivante peut nous être utile, que ce soit pour évaluer ce que nous faisons maintenant ou ce vers quoi nous tendons, et elle peut nous faire gagner du temps et nous éviter des frustrations inutiles :
Faisons-nous un travail dans lequel nous sommes vraiment bons, mais que nous n'aimons pas ?
Par exemple, après avoir entendu à maintes reprises que nous sommes doués pour les sciences, nous pourrions supposer, sans y réfléchir à deux fois, ou sans y réfléchir nous-mêmes, que c'est ce que nous devons naturellement faire. Notre famille, nos amis, nos enseignants peuvent involontairement renforcer cette idée par des commentaires tels que "tu es né pour ceci ou pour cela". Nous pouvons en arriver à la conclusion que c'est ce que nous sommes censés faire, sans pour autant y prendre plaisir.
Nos talents naturels correspondent-ils à nos envies personnelles ?
Afin de ne pas négliger notre motivation, il peut être bénéfique de trouver le point de croisement entre ce que nous savons faire et ce que nous aimons vraiment. En d’autres termes, il est essentiel de découvrir le point où nos talents naturels rencontrent notre envie personnelle. C'est là que nous nous sentons le plus nous-mêmes. Et nous n'avons pas nécessairement besoin de chercher loin pour avoir un aperçu de ce que cela peut être.
Typiquement, nous pouvons nous demander quelles sont les activités que nous considérons comme similaires au jeu par exemple.
Pour ceux d'entre nous qui ont peut-être perdu le contact avec le jeu, trouver des activités qui nous plaisent vraiment ne nous vient pas toujours facilement. Un atelier, un livre ou un article ne suffisent pas toujours pour découvrir ce que nous aimons vraiment faire. Le plus souvent, il s'agit de nous détacher d'un grand nombre d'attentes et de fantasmes biaisés concernant des choses que nous ne voulons pas vraiment ou dont nous n'avons pas besoin dans notre vie.
Ce processus implique plus l'honnêteté et le courage que des révélations. Si nous sommes vraiment honnêtes avec nous-mêmes, prêts à accueillir les sentiments de faire simplement quelque chose que nous aimons et d'être la personne avec laquelle nous sommes le plus à l'aise, les choses se mettent en place avec étonnamment peu d'efforts. Cela nous amène à l'une des solutions les plus simples et pourtant souvent les moins familières de toutes :
Faire confiance à nos sentiments et dire "non"
Parfois, afin d'atteindre ce que nous aimons, nous passons d'abord par une phase où nous disons "non" à ce que nous n'aimons pas. Nous pouvons développer une tendance à nous accrocher à des situations, simplement parce que nous sommes apparemment capables de les gérer, le plus souvent au détriment de notre bien-être. Nous acceptons autant de contraintes que possible, ce qui nous rend malheureux, et même parfois malades.
Nous pouvons faire une analogie avec la grenouille. Si celle-ci est placée directement dans l'eau bouillante, elle sautera, mais si elle est placée dans l'eau froide et chauffée lentement, elle ne sentira pas le danger et elle sera cuite lentement... Sur une note plus positive, si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes et en contact avec ce que nous ressentons, si nous avons le courage d'agir en fonction de ces messages, nous pouvons nous épargner beaucoup de douleurs inutiles.
En fin de compte, nous sommes les seuls à avoir à cœur nos véritables intérêts. Nous sommes ceux qui prennent personnellement cet engagement, qui le concrétisons. Nous sommes les seuls à pouvoir être sincèrement à l'écoute de ce que nous ressentons et à évaluer ce qui se passe.
Bien sûr, nous avons des enfants à nourrir et des factures à payer. Mais avez-vous déjà remarqué la quantité d'énergie que vous consacrez à une activité que vous aimez, par rapport à celle qu'il vous faut, lorsque vous n'aimez pas votre travail ?
Une relation saine avec nos jours de la semaine et notre travail
L'importance d'apprécier ce que nous faisons au quotidien, plutôt que pour un bénéfice futur, est donc cruciale pour une relation saine avec nos jours de la semaine. Si nous ne savons pas par où débuter, nous pouvons commencer par dire « non » aux parties qui nous font souffrir et « oui » à celles qui nous énergisent. Nous pouvons commencer à nous ouvrir à d'autres opportunités, à d'autres activités, à envisager même de travailler gratuitement dans certains cas, juste pour entrer dans le domaine qui nous intéresse.
Comme mentionné au début de cet article, lorsque nous croyons fermement que nous n'avons pas les compétences nécessaires ou le choix d'accéder au bien-être, nous avons tout à fait raison. Toutefois, cela est possible uniquement parce que nous le croyons. Nous créons ensuite des situations qui valident nos choix et nos croyances et nous donnent finalement raison. Nous devons ainsi nous rappeler que nous n'avons pas besoin d'atteindre le point d'ébullition avant de choisir à nouveau.
Si vous sentez l’envie d’entamer cette démarche pour vous-même, vous pouvez commencer par répondre aux quelques questions suivantes servant à vous mettre en mouvement et à vous dire oui.
Articles du même auteur :
Réussir son entretien d’embauche : 5 questions clés à préparer en priorité
La méthode S.T.A.R. ou comment véritablement exprimer sa valeur
Comprendre son certificat de travail
Photo credit : RomoloTavani via istockphoto.com
Très belle approche du sujet et bien amené !
Bravo et merci Philip.
Lorenzo
Merci Lorenzo !