Les professionnels de GBNews.ch s'allient à la puissance des technologies en intelligence artificielle générative, pour informer la communauté des affaires et le grand public, des dernières tendances et des évolutions du marché de l'emploi.

Agenda

Dialogues insolites : ...

Du 1er février au 24 décembre 2024

Rencontres et Résidences ...

Du 18 septembre 2024 au 13 mai 2025

Liberté conditionnelle : ...

Du 28 juin 2024 au 2 mars 2025

Geneva International Film ...

Du 1er au 9 novembre 2024

Salon RH

Le 13 et 14 novembre 2024

Interview avec Abdoulaye Barry: Fondateur de YMO

Écrit par Haykel Elmontasser
Paru le 5 janvier 2023

Interview avec Abdoulaye Barry: Fondateur de YMO à l’occasion des Assises de la Transformation Digitale en Afrique Genève 2022

A propos de YMO

YMO est une solution d’inclusion financière destinée aux populations implantées sur le continent africain, tout comme la diaspora d’Europe. Elle a vu le jour en 2019.

Partant du constat que des millions de personnes sont aujourd’hui exclues du système bancaire et financier, YMO, solution 100% numérique, s’est donnée pour mission de révolutionner le quotidien de ces personnes pour leurs transferts d’argent et leur trafic de paiements, en ayant recours aux nouvelles technologies.

La bi-bancarisation

La bi-bancarisation, c’est la possibilité pour un expatrié de pouvoir bénéficier de services bancaires à la fois dans son pays d'accueil et dans son pays d’origine. Formulé de cette manière, cela paraît simple et facile. Dans les faits oui. Mais pas pour l'Afrique et sa diaspora, comme nous l’a expliqué M.Barry.

« A notre sens, les avantages de la bi-bancarisation sont multiples, à la fois pour nous, les membres de la diaspora, mais aussi pour nos parents bénéficiaires de nos flux, sans oublier l’intérêt que cela représente pour nos pays d'origine mais également pour nos pays d’accueil.

Ainsi, si nous prenons le cas des membres de la diaspora, les avantages pour eux seraient une réduction des coûts des transferts d’argent, lesquels sont actuellement les plus élevés au monde.

S’agissant de nos parents et familles, bénéficiaires de ces fonds : au lieu que les fonds reçus ne servent uniquement qu’à leur consommation, ils pourraient aussi leur servir à constituer un track record, leur permettant d’accéder à du crédit.

Pour nos pays d’origine, la bi-bancarisation est un moyen de mieux structurer cette manne de devises étrangères.

Enfin, pour nos pays d'accueil, tels que la Suisse, c’est un moyen d’avoir une traçabilité des flux permettant aux régulateurs de les contrôler. Et notamment de vérifier que ces flux respectent bien les dispositifs réglementaires en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. »

En définitive tout le monde est gagnant.

Les défis et les obstacles à cette bi-bancarisation

En parlant des défis et des obstacles de la bi-bancarisation, M. Berry a déclaré :

« Pour nous fintechs africaines, les obstacles sont avant tout d’ordre infrastructurels.

Les banques européennes montrent une certaine réticence à nous ouvrir des comptes de cantonnement et parfois même de simples comptes de fonctionnement, dès-lors que notre activité a un lien avec le continent africain et alors même qu’aucune disposition réglementaire ne leur interdit de le faire.

La majeure partie des banques européennes préfèrent pratiquer une politique de de-risking vis-à-vis du continent, arguant du fait qu’il leur est impossible d’identifier les bénéficiaires effectifs des fonds envoyés en Afrique.

Elles n’ont pas totalement tort sur ce point, lorsque l’on sait que les citoyens de la plupart des pays africains n’ont pas de document d'identité. C’est un véritable problème qu’il ne faut pas nier.

Toutefois, il convient de ne pas généraliser ce fait, car il y a des pays en Afrique qui sont avancés dans l'identification de leurs concitoyens.

Ensuite, dans la totalité des pays africains, il y a au moins une partie de la population qui dispose de documents d’identité valide. Il ne faudrait donc pas exclure cette partie la population qui peut, elle, légitimement disposer de services financiers.

Et c'est justement là qu’interviennent les fintechs comme YMO, car nous sommes en mesure de nous adresser à cette population tout en respectant les cadres réglementaires internationaux. »

Crédit photos : cio mag

Du même auteur :

Cinq débats sur les thèmes brûlants de l’actualité des médias au club journaliste suisse

Qu’est-ce qui attend l’équipe de Suisse à la coupe du monde Qatar 2022

 

Articles connexes :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram