
Depuis une trentaine d’années, nous assistons à l’émergence des thérapies dites complémentaires ou médecines douces. Un Suisse sur dix consultera un thérapeute au moins une fois dans l’année en cours tant elles ont du succès.
La médecine holistique a pour but de soigner l’individu en prenant compte de l’être humain dans sa globalité, c’est-à-dire de ses dimensions physiques, mentales, émotionnelles, familiales, sociales, culturelles et spirituelles.
Les différents métiers qui la constituent, bien que de plus en plus reconnus, sont encore parfois considérés comme approximatifs.
Pourtant, ces pratiques sont basées sur des théories scientifiques issues de domaines tels que la psychanalyse, la biologie, l’anatomie la médecine, la médecine traditionnelle chinoise etc.
De plus, des découvertes en psychosomatique ainsi qu’en épigénétique viennent même attester du contraire. En effet, grâce à cette discipline de biologie qui étudie les mécanismes moléculaires qui modulent l’expression du patrimoine génétique en fonction du contexte, l’accent a été mis sur les modifications pouvant venir s’inscrire au niveau de l’ADN influant ainsi sur les générations futures.
Si nous prenons l’exemple du renard polaire qui devient blanc en hiver, l'épigénétique permet d'expliquer comment des traits ont pu être acquis, éventuellement transmis d’une génération à l’autre ou encore perdus après avoir été hérités.
La mise en lumière récente de ces moyens épigénétiques d’adaptation d'une espèce à son environnement est selon bien des spécialistes « la grande révolution de la biologie de ces 5 dernières années », car elle montre que dans certains cas, notre comportement agit sur l'expression de nos gènes.
Des expérimentations scientifiques dans le domaine se sont multipliées depuis les années 2000 jusqu’à nos jours, entre autres sur la transmission de caractères provoqués par le contexte, comme la présence d'une odeur ou un vécu traumatique.
Il a ainsi pu être observé chez la souris des répercussions comportementales et métaboliques sur les générations suivantes, y compris si les descendants n'ont jamais été mis en contact avec les parents (fécondation in vitro et « mère porteuse »).
Il en va de même pour l’individu, on parle alors d’un phénomène se transmettant de manière « transgénérationelle », qu’il soit physique ou comportemental.
En 2012, 101 sujets dont les caractéristiques sont « borderline » ont accepté de prêter leur sang à la science. Une équipe des Hôpitaux Universitaires de Genève et de la Faculté de Médecine ont alors pu observer un pourcentage sensiblement plus élevé de modifications épigénétiques sur l’ADN (prélevé à partir de cellules sanguines) des personnes maltraitées durant l’enfance (abus physique, sexuel, émotionnel, carences affectives…).
La conséquence de cette modification de l’ADN en est une altération du processus de gestion du stress à l’âge adulte, ainsi qu’une probabilité d’entraîner des troubles psychopathologiques tel que celui de la personnalité « borderline ».
Le fait d’avoir subi de la maltraitance dans l’enfance peut donc engendrer une modification de nos cellules d’ADN et aller jusqu’à provoquer des troubles psychiatriques à l’âge adulte et influer sur les générations futures.
La médecine holistique se base donc non seulement sur des faits scientifiques avérés, mais permet également un réel mieux-être de l’individu, lui offrant ainsi la possibilité de comprendre et de prendre conscience des traumas qui créent des blocages pour son évolution ainsi que pour celle de ses descendants.
Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pig%C3%A9n%C3%A9tique
Photo credit : Abel Comabella