Toutes les secondes du monde appartiennent à une mère quelque part

Écrit par Sofia Ziani

Paru le 9 mai 2025

fête des mères

Chaque seconde, une main se tend.

Une blague est racontée. Un gâteau est sorti du four.

Chaque seconde, une mère agit.

Parfois dans le silence. Parfois en chantant. Toujours avec amour.

00h01 – Rio de Janeiro, Brésil

Sous un ventilateur paresseux, une mère allaite en dansant à petits pas. La radio crache une samba nocturne. Son bébé somnole, bercé par le rythme d’une nuit tropicale et le rire discret de celle qui l’aime déjà trop fort.

03h27 – Tokyo, Japon

Dans la pénombre d’un hôpital, une mère raconte des histoires imaginaires à son enfant. Elle invente des royaumes en papier, des dragons gentils et des rêves à soigner. Et dans les yeux fatigués, une étoile s’allume.

05h04 – Dakar, Sénégal

Le soleil n’est qu’une promesse à l’horizon. Elle pile le mil en fredonnant une chanson d’enfance. Une fille se lève en riant. Elles se taquinent, s’embrassent, préparent le petit-déjeuner comme une chorégraphie répétée mille fois. Le bonheur est là, simple.

07h36 – Paris, France

Tartines volantes, chocolat renversé, chaussettes dépareillées. Un matin typique. La mère finit par se laisser tomber sur le canapé, hilare. L’enfant l’imite. Et le petit-déjeuner devient une mini fête, entre deux bousculades vers l’école.

08h22 – Genève, Suisse

Sur le quai du tram, une mère serre la main de son fils, cartable sur le dos. Il fait froid, mais leurs rires réchauffent tout. Avant qu’il parte, elle arrange son écharpe avec tendresse, comme un geste rituel, discret et sacré.

09h43 – Fez, Maroc

À peine sortie du lit, une mère prépare le thé à la menthe, son parfum emplit la pièce. Sa fille, encore endormie, émerge et éclate de rire en entendant la blague de sa mère. Le thé est prêt, elles trinquent ensemble, et dans ce simple moment, tout est dit. « Rire malgré tout, » dit la mère, « c’est la meilleure façon de vivre. »

11h55 – Berlin, Allemagne

Dans un parc, une mère court après sa fille en trottinette. Elles jouent à se perdre et à se retrouver. Le vent dans les cheveux, les éclats de rire, les poches pleines de marrons ramassés, la joie circule comme un secret partagé.

16h18 – Chicago, États-Unis

Assise dans sa voiture, une mère applaudit une passe ratée comme s’il s’agissait d’un but en finale. Elle est la fan numéro un, la claque joyeuse, l’ovation à chaque pas. Et son enfant, au loin, lève les yeux pour vérifier qu’elle regarde. Elle regarde.

18h45 – Lagos, Nigéria

Elle rentre du marché, le panier rempli, le cœur plus encore. Les enfants accourent. Ce soir, on prépare le plat préféré. Ils épluchent, rient, chantent. La cuisine devient un concert, une fête, un lieu sacré. C’est l’heure dorée du quotidien.

20h32 – Barcelone, Espagne

Le dîner est prêt. Une mère découpe une tortilla chaude pendant que ses enfants dansent autour de la table. Il y a de la musique, du pain frotté à la tomate, et des éclats de voix. Elle sourit, le cœur gonflé de vie simple.

22h10 – Istanbul, Turquie

Allongée dans le lit, elle raconte une blague. Les enfants gloussent sous les couvertures. Elle les embrasse sur le front, referme la porte en chantonnant. Le monde ralentit, mais son amour ne s’éteint jamais.