
La Suisse est une plaque tournante du négoce des matières premières. Saviez-vous que cette activité représente 4 % du PIB suisse, et même 22 % des recettes fiscales pour le canton de Genève ? Nous continuons d’explorer ce vaste sujet sous un autre angle, et nous publions une série d’articles, en nous focalisant à chaque fois sur une matière première avec des anecdotes, des citations. Cette semaine, nous nous penchons sur le néodyme.
Le néodyme est un nom peu connu, et pourtant il est omniprésent dans les nouvelles technologies, et il fait partie des terres rares. Les éléments de terres rares sont constitués de la série des lanthanides de 15 éléments, plus l’yttrium et le scandium.
Les terres rares constituent un ensemble de 17 métaux, qui sont des métaux stratégiques avec le boom des technologies vertes.
Elles sont devenues indispensables aux énergies vertes et également dans le secteur de la défense.
Parmi les 17 terres rares, le néodyme, le dysprosium et le praséodyme sont les plus appréciées pour leurs capacités conductrices et magnétiques.
Le néodyme est un composant stratégique pour la fabrication d’aimants permanents, que l’on trouve par exemple dans les éoliennes en mer ou les batteries rechargeables.
C’est à Vienne, en 1885, que Carl Auer von Welsbach, un chimiste autrichien, a séparé le praséodyme du néodyme par cristallisation fractionnée de leurs nitrates.
En 1925, le néodyme fut obtenu sous forme métallique.
Selon Guillaume Pitron, journaliste spécialiste des matières premières, et auteur de l’ouvrage « la face cachée de la transition énergétique », les métaux rares sont le socle du nouveau monde en train de se créer après le charbon et le pétrole.
Ces terres rares ne sont pas « rares », elles sont abondantes sur la planète. Toutefois, elles le sont jusqu’à 1000 fois moins que d’autres métaux.
En revanche, leur extraction est complexe, puisque les terres rares sont diluées dans d’autres minerais dans l’écorce terrestre. Pour les utiliser, il faut donc suivre un procédé spécifique d’exploitation, d’extraction, de séparation et de transformation.
La Chine est devenue incontournable pour s’approvisionner en terres rares. En effet, elle a le monopole et assure l’essentiel de la production mondiale.
L’enjeu est donc à la fois géopolitique et environnemental.
Dans la même série, « Les matières premières, sous un angle différent » :
Sources :
Les terres rares : ombres de la transition énergétique ? | AtlanteNéodyme — Wikipédia (wikipedia.org)
Photo credit : tuncelik81 via depositphotos.com
With 20 years of experience in a bank in the commodities sector, my responsibilities included managing information, specializing in press reviews and information research for managers. In addition, documentary products such as a dictionary of metals were created under my supervision.
Super initiative en mode Mendeleiev! Les applications du néodyme sont multiples et intéressantes, malgré le fait que cela utilise des terres rares, la production de métaux responsable est à surveiller de près.